Comment ne plus être timide ? Si vous vous posez cette question c’est que vous estimez que votre timidité a des conséquences indésirables dans votre vie, dans votre vie quotidienne, dans votre vie sociale, dans vos interactions sociales.
Et vous voulez que ça s’arrête. Vous êtes une personne timide et vous n’en pouvez plus de votre timidité ?
Vous souffrez quotidiennement de votre manque de confiance et d’estime de soi ? Vous en avez assez d’avoir la plupart du temps peur du regard des autres ?
Vous voulez vous débarrasser de la phobie sociale ? Vous ne voulez plus être un.e timide maladif.ve ?
Vous désirez très fort vous détacher de la peur du jugement des autres ? Vous voulez vivre votre vie quotidienne sans pensées négatives et travailler votre développement personnel ?
Comment être soi-même dans les interactions sociales et avec n’importe qui sans céder à sa timidité ? Faut-il faire la guerre à sa timidité ?
La timidité n’est pas quelque chose de fatal. Ce n’est pas une fatalité.
Bien au contraire, les personnes timides, en faisant un travail sur elles-mêmes sur leur bien-être très bien sortir petit à petit de leur timidité et vivre une meilleure expérience sociale et avoir une vie sociale plus équilibrée, plus saine, plus enrichissante et en même génitrice de bien-être.
En tant qu’être humain.e et donc être social.e, on développe facilement des peurs qui auront un impact des plus directs sur le quotidien et la relation aux autres.
Il est donc important dans un premier temps de déterminer les origines possibles des peurs sociales et interactionnelles.
La prise de parole pour une personne timide est parfois ressentie comme étant fatalement insurmontable.
Il s’agit ici de déterminer les sensations corporelles liées à des situations qui sont vécues comme très difficiles à gérer. Une focalisation sur le langage corporel est une étape essentielle.
Enfin, après avoir déterminé les origines de votre timidité et vous être concentré.e sur les répercussions corporelles, vous pourrez mettre en place la meilleure façon pour vous de comprendre votre timidité, de vous en servir d’une manière positive et d’en faire un élément intelligent et positif de votre personnalité.
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Que faire de sa timidité ? Étape 1 : À la recherche des origines de sa timidité
Certes, vous en avez ras-le-bol de votre timidité. Vous voulez vous en débarrasser. Vous vous demandez : ” pourquoi moi ?! “.
Vous ne voulez plus vivre avec une boule dans la gorge ou bien une incapacité de réagir ou de prendre la parole alors que vous en mourrez d’envie.
C’est fort compréhensible. Je suis moi-même extrêmement timide et le premier conseil que je peux vous donner est celui de rechercher les origines éventuelle de votre timidité.
C’est le moment pour vous de réellement vous explorer pour pouvoir mieux vous connaître, mieux vous comprendre, mieux vous accepter et mieux agir sur votre timidité.
Tout d’abord, osez aller sur toutes les pistes des origines de votre timidité. À votre avis, d’où vient votre timidité ?
Est-ce que vous vous êtes toujours senti.e timide ou bien est-ce quelque chose qui est apparu avec le temps ?
Êtes-vous toujours timide ou alors est-ce quelque chose qui apparaît ponctuellement et seulement dans certains contextes ou dans certaines situations ?
Si vous avez l’impression d’avoir toujours été timide, cherchez dans votre enfance. Quels souvenirs avez-vous de vous quand vous étiez enfant ?
Comment étiez-vous avec vos proches ? Comment étiez-vous avec d’autres personnes qui n’étaient pas de votre famille ou bien des ami.e.s de votre famille ? Comment étiez-vous à l’école avec les autres enfants ?
Comment vous sentiez-vous avec les adultes de l’école ? Était-ce difficile pour vous de quitter la maison pour la journée pour aller à l’école ?
À la maison, quel était votre rôle ? Étiez-vous à l’aise avec tous les membres de votre famille ? Pouviez-vous parler à tous.tes ?
Aviez-vous plus de difficulté à vous exprimer et à vous sentir bien avec les un.e.s qu’avec les autres ? Faites un saut en arrière et essayez de vous remémorer les sensations que aviez avec les autres.
Y a-t-il un ou des événements en particulier qui vous ont marqués dans votre enfance ? Vous êtes-vous déjà senti.e comme étant en quelque sorte un.e enfant spécial.e ? Aviez-vous beaucoup de copains, de copines ou d’ami.e.s ?
Que disait-on sur vous quand vous étiez petit.e ? Quels types de commentaires faisait-on sur vous ? Étiez-vous plutôt valorisé.e et par qui ?
Ou bien étiez-vous au contraire plutôt dévalorisé.e et par qui ? Quel était votre réception de tous ces commentaires ?
Étiez-vous blessé.e par les commentaires dévalorisants ? Étiez-vous flatté.e par les commentaires valorisants ?
Que faisiez-vous quand vous receviez des commentaires dévalorisants ? Et comment réagissiez-vous aux commentaires valorisants ?
Concentrez-vous sur des situations dans lesquelles votre timidité a particulièrement été ressentie lorsque vous étiez enfant. De quels types de situations s’agit-il ?
Quelles étaient les personnes présentes dans ces situations ? De quelles types d’interactions sociales est-il question ?
Quelles étaient vos réactions ? Quelles étaient vos paroles ? Comment auriez-vous aimé réagir à la place ? Qu’auriez-vous aimé dire dans ces situations ?
La confiance en soi commence à se construire dans l’enfance avec son entourage, sa famille, ses proches, les adultes de l’école, les moniteur.e.s des différentes activités pratiquées, le contact avec des personnes étrangères ou inconnues, les interactions sociales avec les autres enfants.
Dans mon cas, ma timidité s’est construite comme un bouclier contre mes peurs et mes phobies. Les personnes avec lesquelles je me sentais bien lorsque j’étais une enfant se comptent sur les doigts d’une main.
Les commentaires ressentis comme dévalorisants venaient souvent de la part des adultes de ma famille.
Ma réaction à ces commentaires négatifs étaient le repli sur moi-même et une peur grandissante des personnes étrangères et des nouvelles situations d’interactions sociales.
J’ai toujours fait tout mon possible pour prendre une revanche sur ma timidité et mon manque de confiance. Plus précisément, j’ai toujours fait en sorte de montrer à mes proches que j’étais une personne ambitieuse, studieuse, motivée, intelligente, indépendante, autonome, autodidacte…
Mais tout cela n’a aidé qu’à moitié à guérir ma timidité et mon manque de confiance.
Tout ce que je faisais était d’essayer de transformer les commentaires négatifs de mes proches en commentaires positifs. Je me nourrissais des quelques commentaires gentils et quelques applaudissements qu’iels voulaient bien m’accorder.
Ceci a été ma stratégie jusqu’à très récemment. Mais cette stratégie n’a fait que m’enfoncer dans un plus grand manque de confiance en moi-même.
Je me suis usée à essayer de récolter le soutien et l’encouragement de ceux et celles que j’aime le plus mais en contre-partie je n’ai fait que creuser mes peurs et mes phobies sociales.
J’ai longtemps vécu grâce à l’espoir d’un changement de l’attitude de mes proches envers moi mais j’ai fini par comprendre que cet espoir était vain et qu’il fallait déployer de nouveaux moyens afin de me déconstruire, de me reconstruire et d’ouvrir mon coeur pour lutter contre ma timidité et mon mal-être.
Que faire de sa timidité ? Étape 2 : La timidité dans les sensations corporelles
Être timide c’est tout d’abord ressentir de la timidité. La timidité est une sensation physique et chimique. La timidité prend le corps.
Le corps devient captif de la timidité. La timidité empêche le corps et l’esprit de fonctionner comme désiré dans les relations sociales et les interactions sociales.
Après avoir étayer des pistes des origines possibles de votre timidité, il est temps de vous concentrer sur les sensations qui viennent avec votre personnalité de personne timide.
Que ressentez-vous exactement dans une situation dans laquelle vote timidité refait surface ?
Votre timidité est-elle visible ? Vous a-t-on déjà fait remarquer votre timidité ? A-t-on déjà commenté votre timidité ?
Dans quelles parties du corps ressentez-vous de la timidité ? Comment se manifeste-t-elle et où exactement ? Est-ce que vous ressentez des picotement ?
Est-ce que vous avez des bouffées de chaleur ? Est-ce que vous avez l’impression de perdre totalement votre contrôle ? Perdez-vous votre voix ?
Avez-vous une boule dans la gorge ? Votre voix change-t-elle ? Devient-elle plus grave ?
Devient-elle plus aiguë ? Commencez-vous à tousser ? Ressentez-vous un dessèchement dans la gorge ?
Comment ces sensations agissent-elles sur votre capacité à utiliser votre corps pour vous exprimer ou pour agir ? Votre coeur se met-il à battre très fort ?
Avez-vous mal au ventre ? Oubliez-vous de respirer ? Avez-vous du mal à déglutir ? Commencez-vous à transpirer anormalement par rapport à d’habitude ?
Prenez-vous l’initiative de vos exprimer et d’agir malgré tout ? Ou bien vous faites-vous discret.e ?
Avez-vous des regrets par rapport à votre timidité ? Pensez à quelques situations où votre timidité vous a gêné.e. Qu’auriez-vous aimer vraiment faire ?
Comment auriez-vous que les choses se soient passés autrement ? Si vous aviez osé faire ce que vous auriez voulu faire, que pensez-vous que cela aurait changé à la situation ? Comment cela vous aurait affecté ?
Pour ma part, mes peurs, mes phobies, mes timidités se manifestent partout dans mon corps. Dans ma tête, dans ma poitrine, dans mon souffle, dans la gorge, dans mon coeur, dans mes mains, dans mes jambes…
J’ai des picotements, des difficultés à avaler ma salive, l’impression que ma déglutition fait un bruit que tout le monde peut entendre, je sens mon coeur battre au point de faire bouger visiblement ma poitrine d’avant en arrière, je transpire le stress, mes jambes tremblent…
Tout cela arrive surtout dans les situations où j’ai vraiment envie de m’exprimer, de prendre la parole, d’agir d’une certaine manière, mais pourtant toutes ces sensations corporelles semblent me bloquer.
Elles m’empêche de faire ce que je veux faire. C’est assez contradictoire car ces sensations sont là pour me dire que j’ai une envie forte de réaliser ce que j’ai envie de réaliser mais en même temps je les réceptionne comme un mur à travers lequel je n’arrive pas à passer.
Je me sens incapable de dépasser ces sensations corporelles alors même qu’elles me disent que j’ai besoin m’exprimer et d’agir de la façon que je souhaite.
C’est une véritable combat qui commence. Un combat entre une timidité qui m’empêche d’être ce que je veux être et qui se manifeste dans mon langage corporel, et mon esprit qui désire m’aider à être ce que je veux être.
Faites parler votre timidité. Mettez-vous à sa place. Demandez-lui ce qu’elle ressent quand elle se manifeste.
Demandez-lui pour elle vous empêche d’être ce que vous voulez être. Demandez-lui pourquoi elle pense vouloir vous protéger alors qu’en fait elle vous fait du mal.
Questionnez-la sur son vrai but. Dites-lui qu’elle ne vous aide pas. Dites-lui qu’elle n’est pas coopérative. Dites-lui comment vous vous sentez.
Ma timidité croit essayer me protéger. Mais de quoi exactement ? Elle ne sait pas faire la différence entre une situation dangereuse et une situation non dangereuse pour moi. Elle croit pouvoir de soulager de douleurs.
Mais ce qu’elle fait c’est en fait me couper de mes réalisations, n’empêcher d’agir comme je le veux vraiment. Ma timidité inhibe l’accomplissement de mes désirs.
C’est une sorte de mère-poule qui me surprotège, même de rien. Elle empêche mon développement personnel et finit par me faire souffrir. Elle fait tout pour que je devienne accro à elle.
Que faire de sa timidité ? Étape 3 : Se servir intelligemment de sa timidité
En étudiant sa propre timidité et les origines possibles de sa timidité, chaque personne timide a le potentiel de se servir intelligemment de sa timidité. Alors qu’elle est souvent vécu négativement, la timidité peut être en fait une grande force.
En effet, je crois que les personnes timides ont en fait un énorme potentiel qui est malheureusement dormant. Mais je pense aussi que la timidité est loin d’être une fatalité car elle peut être transformée en véritable force.
Car la vulnérabilité est une force, contrairement à ce qui est majoritairement mis en valeur dans nos sociétés.
La vulnérabilité doit être mise en valeur. La meilleure façon de mettre en valeur sa timidité est de l’annoncer.
D’en parler. De l’exprimer. De montrer qu’elle vous accompagne. De dire sa présence.
Dans une situation dans laquelle votre timidité vous bloque, dites aux autres ce que vous ressentez. Dites-leur que vous êtes stressé.e.
Dites-leur que vous ressentez une peur. Vous verrez que le retour sera très positif.
Vous verrez que les personnes autour de vous vous rassureront. Vous verrez que vous pouvez lutter ensemble contre votre phobie sociale.
Apprenez à ne plus cacher votre timidité. Osez vous quand vous vous sentez gêné.e. Osez dire quand vous vous sentez mal à l’aise.
Dites aux autres que vous ressentez un blocage. Parlez de vos doutes aux autres.
Partagez votre envie de faire telle ou telle chose de telle ou telle façon mais que vous avez du mal à le faire à cause de votre timidité, de votre peur, de votre phobie.
Cacher sa timidité, ignorer sa timidité, faire comme si elle n’était pas existante est la pire façon d’avancer dans la construction de la confiance en soi et c’est aussi la pire façon de construire des interactions sociale et une vie sociale.
Par ailleurs, quand votre timidité réveille des sensations corporelles désagréables, concentrez-vous sur votre respiration. Si vous le pouvez, fermez les yeux et concentrez-vous sur vous même tout en respirant.
Ressentez votre corps, toutes les différentes parties de votre corps, pour reprendre contact avec lui.
Surtout, il est essentiel d’accepter votre timidité et vos sensations corporelles bien qu’elles soient indésirables. Il est important de ne pas céder aux blocages provoqués.
Ne vous culpabilisez pas. Ne nous en voulez pas. La timidité survient chez chacun.e d’entre nous.
La timidité est en fait une amie de la confiance en soi. Elles fonctionnent main dans la main sans que vous le sachiez.
Pour cela, c’est à vous de relever des petits défis quotidiens.
Si vous avez envie d’interagir avec une personne et que votre timidité surgit, dites à cette personne que vous vous sentez un peu gêné.e mais que vous aimeriez vraiment avoir une interaction avec elle.
La clef réside donc dans le fait de se mettre à nu avec l’autre. Cacher ses émotions et son état sensoriel ne sert à rien.
Cela peut même générer des incompréhensions, des malentendus, des quiproquos et faire échouer les interactions sociales.
Le chemin pour réussir à se mettre à nu peut être semé d’embûches mais il est la seule manière de vous (re)donner confiance tout en vous (re)donnant confiance en les autres.
Le travail de réconciliation avec soi est aussi une travail de réconciliation avec les autres.
La réciprocité est ce qui est vous guérira. Dès lors, votre timidité deviendra bel et bien votre meilleure alliée !
Conclusion
Comment ne plus être timide ? C’est possible !
Il s’agit donc tout d’abord de vous reconnaître et vous identifier comme étant une personne timide. C’est le premier pas vers une réconciliation et une meilleure compréhension de vous-même.
La timidité n’est pas ailleurs pas une maladie dont il faut absolument se débarrasser.
Au contraire, la timidité est une vulnérabilité derrière laquelle se cache une grande force. Cette grande force est capable de construire des interactions sociales saines. L’idée est de l’apprivoiser pour faire votre meilleure amie.
La timidité est le miroir d’un amour de soi silencieux et d’une confiance en soi dormante.
Déterminer les origines de votre timidité est crucial et vous permettra de mieux avancer dans votre quotidien main dans la main avec elle.
Car l’objectif n’est pas d’éradiquer votre timidité mais bien de la transformer en une force motrice réciproque dans votre vie sociale et dans vos interactions sociales.