Je vais vous raconter ici ma belle histoire d’amour. L’histoire d’un amour impossible qui deviendra peut-être un jour possible.
Mais à quel prix ?
L’amour est quelque chose qui ne se contrôle pas. Ça vient sans qu’on l’ait demandé. L’amour est en fait une chance.
Le coup de foudre nous tombe dessus sans aucune préméditation, sans annoncent préalable. Le grand amour, on ne le choisit pas.
Tomber amoureux, ça ne se calcule pas.
En revanche, la relation amoureuse est un choix. La façon d’etre ensemble est un choix. La longévité du couple est un choix.
Le couple lui-même est un choix de vie. La dynamique amoureuse est un choix. Parfois, il est difficile de distinguer l’amour de la dynamique concrète de l’amour.
La vie n’a rien des contes de fées. La vie est ancrée dans des systèmes sociaux, des normes, injonctions. La question de l’amour est limitée par tout cela.
On peut même en arriver à se demander si on aime la bonne personne ou si on est aimé.e par la bonne personne.
Et on a de bonnes raisons de le faire car il est tellement difficile de combiner ses propres aspirations personnelles et celles de la société.
La vie de couple est un choix, donc. La relation amoureuse n’est possible que si elle donne un cadre aux personnes qui s’aiment et qui choisissent cette forme de relation suffisamment satisfaisant à leur bien-être.
Dans un premier temps, il y a alors la rencontre avec l’amour et dans un second temps la possibilité de la mise en place d’une relation amoureuse.
Et c’est là que ça peut coincer. Du point de vue de mon histoire d’amour, c’est en effet là où ça coince : mes aspirations personnelles ne rencontrent pas certaines attentes sous-jacentes.
Ma rencontre avec le grand amour a eu lieu il y a deux ans et je me sens toujours dans un entre-deux. Chaque histoire d’amour est une histoire à part entière.
C’est la rencontre non seulement entre deux histoires personnelles et mais aussi entre une multiplication de bagages collectifs et un croisement complexe de normes sociales.
L’amour dépasse le soi-même.
La phase une de notre histoire d’amour : l’amour
À notre rencontre, dans les premières semaines, les premiers mois, il y a eu beaucoup de non-dits.
Je me suis laissée emporter dans un tourbillon d’amour sans trop réfléchir. Je me sentais bien avec lui. Je me sentais exister.
Je me sentais aimée. Je me sentais libre. Je n’avais pas besoin de plus. Je l’aimais tel qu’il était.
Mais très vite quelque chose a changé et j’ai pris du temps à comprendre ce que c’était.
La phase deux de notre histoire d’amour : l’emprisonnement mentale
Après donc une première phase passée sur des petits nuages tout rose, les nuages gris commencent à faire leur apparition.
Nous sommes devenus accro l’un à l’autre mais d’une manière très malsaine. Nous nous sommes étouffés.
C’est la première fois que j’ai vécu cela. Nous nous sommes retrouvés tous les deux piégés dans une prison mentale.
Et de la dépendance affective par dessus le marché.
À ce stade, je ne comprenais absolument pas ce qui se tramait.
Je ne comprenais absolument pas que la dynamique que nous avions construite pouvait tuer notre amour.
La phase trois de notre histoire d’amour : la prise de conscience partielle
Petit à petit, j’ai commencé à comprendre la situation dans laquelle nous nous étions mis tous les deux.
Cela a mis du temps pour défaire les événements et leurs conséquences. Les héritages aussi de nos familles et la reproduction de réflexes ancestraux.
Nous étions des victimes d’un système patriarcale sexiste et raciste. Nous reproduisions une dynamique qui tuait notre amour.
Nous devenions des ennemis l’un pour l’autre, des faux-amis. Au nom de quoi ? D’un ordre social bien établi et persistant depuis des siècles.
Nous nous entretuions à cause de la tentative de perpétuation d’un héritage malsain et incohérent avec nos valeurs. Quelle souffrance !
Je considère que notre prise de conscience est encore partielle. Elle est en cours. En travaux.
C’est un travail énormissime que de détruire la négativité qui empoisonne notre amour pour reconstruire une positivité favorisant notre amour.
La phase quatre de notre histoire d’amour : le point d’interrogation
La question à présent est de savoir si nous pouvions véritablement continuer à être ensemble.
Est-ce qu’il est possible malgré tout de vivre en couple ? De mener des projets ensemble ?
Est-ce que ça pourra se faire dans l’amour pur, la bienveillance, le consentement, l’amitié, le respect, l’égalité… ?
La négativité a tellement pris de place. Le machisme. Les inégalités. L’injustice. La jalousie. Et j’en passe et des meilleurs.
Arriverons-nous à jeter tout cela à la poubelle pour tout recycler en empouvoirement ?
Je ne le sais pas. Tout ce que je sais c’est qu’il y a de l’amour mais l’amour ne peut suffire à mettre deux personnes ensemble.
D’autres conditions sont aussi nécessaires et il faut une grande volonté commune pour les rassembler et les réaliser.
L’amour est finalement un choix
Contrairement à ce que je disais précédemment, l’amour est en fait un choix. Malheureusement.
L’amour est soumis aux lois sociales, aux injonctions sociales, aux pressions sociales, à l’héritage familiales, aux expériences personnelles.
On ne peut finalement pas séparer l’amour du reste car même l’amour le plus pur sera “sali” par l’environnement et également par soi-même.
On désire vivre l’amour d’une certaine façon. Chacun.e de nous a des attentes précises, même inconscientes.
C’est très douloureux de se rendre compte que malgré tout l’amour que deux êtres ont l’un pour l’autre, le chemin semble semé d’embûches pour arriver à réaliser cet amour dans une dynamique saine pour tous.tes les deux.
Est-ce que la volonté suffit pour arriver à combiner amour et dynamique de vie ?
Affaire à suivre…
Quoi qu’il en soit je garde toujours le magnifique poème de Frida Kahlo en tête.
C’est un peu mon idéal de l’amour et de la relation amoureuse. N’hésitez pas à faire circuler ce poème sur les réseaux sociaux !
Tu mérites un amour, Frida Kahlo
Tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.
Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lors qu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.
Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions.
Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutiens lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.
Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie.
“L’intimité entre un homme et une femme sera possible seulement lorsque le patriarcat sera renversé”, Deborah Feldman
Dans sa newsletter du mercredi 15 juillet 2020, Les Glorieuses consacre un entretien avec Deborah Feldman sur le thème de la possibilité de l’amour hétérosexuel dans la société patriarcale.
En voici un extrait qui, je pense, est fort de sagesse et bon sens.
“Le mythe selon lequel l’amour existerait au sein du patriarcat et qu’il serait dépendant de lui est propagé pour mener les femmes à penser que renverser le système patriarcal reviendrait à perdre les relations intimes et la confiance entre les hommes et les femmes. Il s’agit d’un mensonge. Il n’existe pas d’intimité entre hommes et femmes au sein du patriarcat. Nous ne connaîtrons pas ce qu’elle est tant que ce dernier sera en place ; ne nous pouvons même pas imaginer à quoi elle ressemblerait. Il s’agit là d’un concept intéressant qui peut être retrouvé dans le domaine de la spiritualité : on ne peut s’imaginer l’amour de Dieu. Il est tellement puissant et au-delà de notre capacité émotionnelle d’être humain, que nous ne pourrons le ressentir qu’à notre arrivée au paradis. De la même manière, l’idée d’amour, d’intimité au delà du patriarcat est quelque chose que nous ne pouvons imaginer, quelque chose qui ne rentre pas dans notre cadre de compréhension actuel et par conséquent, nous redoutons le néant de la même manière que certains peuvent craindre que Dieu n’existent pas. Ceci est une peur typique de l’être humain : si nous nous débarrassons de ce qui est en place, il n’y aura rien après. Je pense sincèrement que l’intimité entre un homme et une femme sera possible seulement lorsque le patriarcat sera renversé : à ce moment là nous pourrons ressentir un amour comme nous ne l’avons jamais expérimenté. Avant cela, il n’aura jamais été sincère, digne de confiance, honnête.”
À chacun.e de prendre conscience de soi, de sa société et tout de ce que cela implique pour vivre l’amour le plus sain qui soit pour soi-même et pour l’autre.
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