Cette année a commencé par le fait que je me croyais la femme la plus heureuse du monde parce que je l’avais.
C’était l’un de ces rares types d’hommes qui a failli être un petit ami parfait.
Il était attentionné, facile à parler avec, très homme, motivé et passionné.
A mes yeux, il avait tout.
Je sentais que le but dans sa vie c’était de me rendre heureuse.
Il m’inondait d’attention. Il trouvait les moyens les plus drôles pour me surprendre.
Il avait toujours du temps pour moi, même s’il était très occupé.
J’étais aux anges avec lui et je pensais que j’étais dans une sorte de rêve, espérant ne jamais me réveiller.
Tout semblait parfait.
Mais au bout d’un moment, j’ai commencé à le voir tel qu’il était vraiment.
C’était comme s’il avait changé tout d’un coup.
Il était devenu quelqu’un que je ne reconnaissais plus.
Toute l’attention qu’il m’accordait me semblait être un fardeau.
Il était constamment sur mon dos pour ceci et cela.
Il n’aimait pas mon comportement.
Il n’aimait pas ce que j’avais à dire.
Un jour, j’étais la fille la plus merveilleuse du monde et du jour au lendemain, il ne supportait plus de me voir.
Il me traitait comme si j’avais des défauts de la tête aux pieds.
Le pire, c’est que je l’ai cru.
J’ai cru que c’était moi.
Que je n’étais pas assez bien pour lui et que je devais changer.
Il m’a fait douter de moi à tous les niveaux.
Cela a affecté ma vie, mon travail et mes relations avec les autres, sans parler de la relation que j’avais avec moi-même.
Je n’étais plus en mesure de prendre une décision parce que je ne savais pas si j’étais assez compétent pour en prendre une.
J’avais l’habitude de courir vers lui pour obtenir des conseils sur tout parce qu’il me faisait croire qu’il avait toutes les réponses.
Il m’a rendu complètement malheureuse.
Je n’arrivais plus a être heureuse.
Bien sûr, je souriais de temps en temps, mais il n’y avait pas de bonheur dans ce sourire.
J’avais l’impression que je payais pour tous ces moments de bonheur que nous avons partagés.
Il a dit qu’il m’aimait tant de fois.
Il jurerait que j’étais l’amour de sa vie.
Il affirmait qu’il n’y avait pas d’amour dans ce monde plus grand que le nôtre.
Maintenant, je sais que c’était tout sauf de l’amour parce que l’amour ne devrait jamais faire autant de mal.
Si ce qu’on avait eu, c’était de l’amour, il ne m’aurait jamais donné tant de moments heureux pour après les gâcher avec tous ces moments foireux.
Il n’aurait pas dit que j’étais jolie pour après me traiter tous les noms la minute d’après.
Il ne tentait même pas de me remonter le moral quand il voyait que j’étais complètement déprimée.
Si ce qu’on avait eu, c’était de l’amour, il ne m’aurait jamais rabaissée. Il m’aurait regardé comme si j’étais son égal.
Il n’aurait pas eu le plaisir de me faire me sentir mal dans ma peau.
Il n’aurait jamais remis en question mon intelligence ou mes compétences.
Si ce qu’on avait eu, c’était de l’amour, il ne m’aurait jamais donné l’impression que je n’étais pas assez.
Et c’est tout ce qu’il a fait pourtant- me faire douter de moi-même, me faire croire que je n’étais pas assez jolie, pas assez intelligente, pas assez bien ou pas assez tout pour être avec lui.
Si ce qu’on avait eu, c’était de l’amour, il ne m’aurait jamais regardé pleurer.
Il n’aurait jamais laissé toutes ces larmes couler sur mon visage à cause de lui.
Il ne m’aurait jamais causé de mal exprès.
Il n’aurait jamais été celui qui a causé ces larmes en premier lieu.
En fin de compte, tout ce que je peux faire, c’est te remercier de m’avoir montré ce que l’amour n’est pas.
Grâce à toi, j’entre en 2025 comme une personne complètement différente.
Je suis devenue celle qui ne se laissera pas abattre.
Celle, qui saura qu’elle est assez bonne et qui ne permettra à personne de lui dire le contraire.
Celle, qui est ressortie plus forte de toutes ses larmes.
Celle qui apprend à s’aimer à nouveau.