L’effet miroir (mirroring en anglais) est considéré comme un phénomène d’ordre social. Cela consiste à imiter les gestes, la posture aussi bien que les mots d’une autre personne. Il faut une bonne dose de confiance en soi et de connaissance de soi pour pouvoir effectuer cet exercice.
Il s’agit souvent d’un comportement inconscient activé par les neurones miroirs. On en est rarement conscient lorsqu’on le fait. Toutefois, c’est un indice que certains individus vivent harmonieusement en société et qu’ils sont en phase avec les autres.
Lorsque deux personnes voient leur reflet, cela met en avant le fait qu’elles se sentent à l’aise ensemble. Elles projettent un air de bien-être l’une sur l’autre et se font confiance. Il y a un bon rapport entre elles.
Certains vieux amis ainsi que quelques couples sont particulièrement en phase. S’ils vont dans un endroit bien fréquenté, comme dans un parc ou dans un nouveau centre commercial, vous noterez que ces gens copieront souvent les actions de l’autre. C’est une chose qui fait partie intégrante de la nature fondamentale de l’être humain. Ils ont besoin de tisser des liens sociaux.
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Est-ce que l’effet miroir en psychologie est synonyme de bonheur ?
Les neurones miroirs c’est quoi ?
Les neurones miroirs constituent le fondement physiologique de l’empathie. Ces neurones moteurs déchargent des potentiels d’action et aident les gens à réussir des projections psychologiques.
Le fonctionnement des neurones miroirs sont assez particuliers. Si vous voyez une personne vous faire un grand sourire, des neurones se déclencheront dans votre cerveau comme si vous faisiez un grand sourire à quelqu’un d’autre.
Autrement dit, quand vous affichez un beau sourire, d’innombrables neurones se déclenchent dans votre cerveau pour que cela se produise. Quand vous voyez un individu faire un sourire, une séquence se déclenche dans votre cerveau.
Encore une fois, ils constituent le fondement physiologique de l’empathie. Ils nous permettent de comprendre ce qu’une autre personne peut penser, ressentir ou avoir l’intention de faire. Les neurones miroirs sont très utiles dans les relations amoureuses.
Les psychologues appellent cela la Théorie de L’esprit. Cela est directement lié à notre capacité à regarder quelqu’un d’autre et à affirmer que : « Cette personne semble frustrée » ou « Cette collègue est particulièrement excitée aujourd’hui. » Cette aptitude à lire les gens est extrêmement puissante quand les neurones miroirs sont bien activés. Toutefois, elles ont des croyances limitantes.
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Pourquoi est-ce que se regarder dans un miroir est important ?
Dans les contes de fée, les miroirs sont souvent associés à la vanité et au narcissisme. Mais dans la vie de tous les jours, beaucoup de gens ont tendance à éviter de se regarder dans les miroirs. Ils ne veulent pas activer leurs pensées critiques sur leur apparence. Ils ont tendance à nier leur propre réalité, leur propre personnalité et leur propre reflet !
Nous sommes conditionnés par la société à comparer notre image physique à des idéaux et des normes. C’est ainsi que nous utilisons généralement les miroirs pour mettre le doigt sur nos défauts au lieu de nous affirmer. Mais, que nous en soyons conscients ou non, les miroirs et les surfaces réfléchissantes jouent également un rôle important dans notre fonctionnement psychologique et émotionnel.
L’effet miroir est une action que nous répétons avec les personnes qui nous plaisent ou qui nous intéressent. Dans cette théorie, nous copions leur langage corporel, leur discours, leur expression faciale et bien plus encore.
L’imitation du langage corporel est une façon non verbale de montrer son empathie. Il indique que nous sommes liés à cette personne d’une certaine manière. Un ensemble de cellules nerveuses spécifiques dans le cerveau, appelées neurones miroirs, sont responsables de l’imitation. C’est une situation courante qui se produit lorsqu’une personne rit.
En psychologie, les scientifiques ont découvert beaucoup de faits intéressants sur l’effet miroir. Ils ont pu confirmer que le cerveau réagit au son du rire et prépare les muscles du visage à rire également. Parmi les autres exemples de comportements mimétiques, ils ont cité le fait de croiser les jambes après que la personne assise à côté de vous l’ait fait, ou de bâiller après avoir vu quelqu’un d’autre bâiller.
La théorie du miroir s’agit d’un outil puissant que nous utilisons automatiquement sans même en avoir conscience.
Comment pratiquer l’effet miroir dans nos interactions au quotidien ?
Bien que l’effet miroir soit considéré comme un procédé inconscient, il existe des actions que nous sommes capables de retranscrire pour qu’il semble plus naturel.
Les hommes politiques sont exclusivement à l’aise avec la technique du miroir. Ce n’est pas nécessaire pour eux d’y penser, car ils sont habitués à interagir avec les autres et à établir des liens.
C’est ce qui est nécessaire afin de survivre dans un univers politique. C’est un monde dans lequel il est primordial de comprendre autrui et de les convaincre au quotidien.
De plus, de nombreux politiciens suivent également un entraînement intensif pour décoder ou maîtriser le langage du corps. C’est quelque chose qu’ils ont besoin de développer consciemment avant de construire leur seconde nature.
Ces gens suivent des formations et ont des conseillers qui leur donnent l’occasion de trouver les méthodes les plus fiables pour toucher un plus grand public.
Mais l’excellente nouvelle, c’est qu’à long-terme, un être humain peut aussi s’entraîner à être plus à l’aise avec le l’effet miroir. Si vous avez besoin d’aide, découvrez un point de vue différent et plusieurs conseils pratiques sur le sujet :
• Analysez l’effet miroir au sein de vos interactions avec d’autres personnes. Le fait d’être capable d’identifier la théorie du miroir d’une perspective extérieure vous permettra à mieux l’identifier dans vos interactions aussi. Si vous essayez de trouver un moyen de concrétiser cela, essayez de regarder des films ou des émissions sur le thème.
• Prenez note de cet effet dans vos interactions. Soyez plus attentive lorsque vous vous surprenez ou surprenez un autre individu à adopter la même posture. Ensuite, commencez à répéter quelques mots ou à prendre une gorgée d’une boisson au même moment. Dans un certain sens, l’effet miroir est possible dans la plupart des interactions. La prochaine fois, il suffit d’y prêter davantage attention.
• Exécutez les techniques simples de l’effet miroir activement. Concentrez-vous sur un seul aspect de cette théorie de vos interactions. Quand vous êtes assise, imitez tout simplement les gestes ou la posture de l’individu en face de vous. Demandez-vous : « Qu’est-ce que ça veut dire sur les choses que l’autre ressent ou pense ? » N’oubliez pas que cette technique est une affaire d’empathie et de syntonisation, et non pas un simple mimétisme juste pour le bonheur de recopier ce que font les autres.
• Le meilleur mécanisme de défense est de ne pas avoir peur d’interrompre la mise en miroir. Si vous essayez de tout imiter à chaque fois, cela semblera peu naturel et maladroit. N’ayez aucune appréhension de faire votre propre truc et de laisser l’autre faire le sien. Vous n’avez pas besoin d’être complètement synchronisée physiquement pour être connectée avec quelqu’un !
• Respectez les règles de base sans être surmenée. La technique du miroir est considérée comme un moyen de communication infaillible. Cependant, si vous pensez trop à cela, elle peut se retourner contre vous. Évitez de penser à cette solution excessivement si c’est une chose qui vous empêche d’écouter d’autres personnes et d’avoir de vraies conversations. Vous vivrez une meilleure expérience si vous savez comment gérer ce mécanisme.
1. Notre reflet nous aide à développer notre sens de l’identité
L’effet miroir est utilisé pour tester l’auto-reconnaissance chez les humains et les animaux. Les chercheurs en déduisent que si les sujets peuvent dire que l’image sur la surface réfléchissante est bien eux, ils ont développé un sens cognitif de soi-même. Ils ont une meilleure connaissance de soi.
Les bébés apprennent à se reconnaître dans le miroir vers 20 mois. Avant cela, ils considèrent leur reflet dans le miroir comme un autre enfant avec lequel ils veulent jouer ou comme quelque chose d’étrange et de suspect. Ceux qui passent le plus de temps près de leur mère au cours de leur développement précoce sont plus susceptibles d’avoir la capacité de se reconnaître dans un miroir.
En fait, nous développons un sentiment d’identité grâce à des interactions précoces. Au cours de ces fréquentations, les personnes qui s’occupent de nous reflètent ou imitent nos mouvements et nos expressions émotionnelles. Ils nous répondent d’une manière qui nous indique que nous sommes différentes et que notre comportement suscite une réaction chez elles. Il semble que nous ayons besoin d’un contexte extérieur à nous-mêmes pour nous reconnaître.
Les autres personnes nous reflètent en tant qu’individus, et les miroirs aussi. Alors, l’effet miroir en psychologie nous évite d’adopter de fausses croyances justes pour nous complaire !
2. Les reflets nous permettent de changer de perspective
Une variante classique de l’étude d’auto-reconnaissance consiste à mettre une tache de peinture sur le front d’un sujet endormi ou inconscient. Le sujet tentera ainsi d’essuyer la tâche, non pas sur le miroir, mais sur son propre front. Cela démontre qu’il sait que le miroir est son propre reflet. Les humains et les animaux montrent également des signes de gêne par rapport à la tâche, ce qui suggère que nous sommes câblés pour nous soucier de notre apparence aux yeux des autres.
À l’âge adulte, beaucoup d’entre nous ont tendance à en faire trop, en critiquant habituellement notre apparence dans le miroir. Si la plupart des gens ont une facilité à se diriger vers l’autocritique, une petite portion de la population mondiale est atteinte du trouble dysphorique corporel (TDC). C’est un trouble de la santé mentale caractérisé par une obsession permanente pour une ou plusieurs parties du corps. Il provoque une détresse grave et interfère avec notre fonctionnement quotidien.
La thérapie du miroir a été utilisée efficacement pour traiter le TDC en conjonction avec la thérapie cognitivo-comportementale. Lorsque le sujet se regarde directement dans un miroir pendant un temps prolongé et décrit ce qu’il voit, le miroir devient un outil majeur. Il permet de remettre en question la vision déformée que la personne a d’elle-même.
La façon dont nous nous regardons dans le miroir s’avère essentielle. Elle fait toute la différence pour savoir si l’on se sent mieux ou moins bien. Des chercheurs ont constaté que tout individu ressent une augmentation de la détresse et de la critique de soi lorsqu’il se regarde dans le miroir pendant au moins 10 minutes.
Les humains utilisent le miroir pour s’auto-critiquer. Il offre également une perspective sur la manière dont nous nous traitons. Le fait de se regarder avec l’intention d’être gentil avec soi-même peut réduire l’anxiété et l’autocritique. Ainsi, se regarder avec une intention bienveillante peut diminuer le stress, alors que regarder sans intention bienveillante peut permettre au sens critique intérieur de se déchaîner.
Normalement, les gens apprécient de ne pas trop avoir à se critiquer sans cesse devant le miroir. Lors d’une expérience sur les réflexions, les sujets ont fini par commencer à éviter les interactions sociales. Ils semblaient devenir plus maladroits socialement au fur et à mesure qu’ils se regardaient dans la miroir. Pourquoi ?
Nous utilisons le miroir comme nous le faisons pour la communication en face-à-face. L’être humain utilise ce système pour avoir un retour sur qui il est et ce qu’il vit sur le moment. Un rapide coup d’œil dans le miroir peut réaffirmer son identité. Les miroirs nous aident à réguler nos émotions et à nous synchroniser avec nous-mêmes et avec les autres.
Le miroir simule le contact direct avec les autres. Lorsque nous sommes dans des interactions en face-à-face, nous recevons un retour sur ce que nous vivons intérieurement à partir des réactions des autres à notre égard. En fait, les recherches montrent que le contact face-à-face est essentiel pour développer la régulation des émotions dans l’enfance et tout au long de la vie.
Les personnes souffrant d’anxiété sociale sont souvent incapables de reconnaître leurs propres émotions. On pense que parce qu’elles passent moins de temps dans les interactions sociales, elles n’ont pas le feedback en face-à-face. Ce dernier les aiderait à être plus conscientes et à mieux réguler leurs émotions.
Des psychologues ont mené des études utilisant des miroirs et la technologie vidéo pour aider les gens à reconnaître leurs propres émotions. Cela leur a appris à s’auto-admirer pour s’apaiser lorsqu’ils se sentent anxieux. Ainsi, cela était très utile lorsque les autres n’étaient pas là pour leur offrir du soutien.
4. Les reflets nous ancrent dans notre corps
Les miroirs jouent également un rôle dans la façon dont nous percevons notre physique. La thérapie par le miroir a été utilisée pour aider les personnes ayant subi des lésions nerveuses ou l’amputation d’un membre à se sentir à nouveau connectées à leur corps. Comment fonctionne l’effet miroir en psychologie ? Outre la vision, nous faisons l’expérience de notre corps par la proprioception.
Concrètement, c’est la perception du mouvement et de l’orientation spatiale découlant de stimuli à l’intérieur du corps lui-même. Les expériences qui utilisent des miroirs pour créer des anomalies visuelles montrent que notre cerveau a besoin de cohérence entre la vision et la proprioception. Par exemple, le fait de disposer des miroirs de manière à donner l’impression que votre main gauche est en fait votre main droite crée généralement un sentiment de confusion et de désorientation.
Un membre fantôme est la sensation qu’un membre amputé ou manquant est toujours attaché. Environ 60 à 80 % des personnes amputées éprouvent des sensations de membres fantômes douloureuses dans leur membre amputé. La boîte à miroir est une boîte avec deux miroirs au centre, un dans chaque sens et aide à soulager la douleur du membre fantôme.
Le patient s’assoit avec un miroir face à la jambe restante, bouge cette dernière et observe le reflet dans le miroir, de sorte qu’il semble que la bonne jambe et celle amputée bougent toutes deux.
Cette technique s’est avérée diminuer les sensations de membres fantômes douloureuses. Il semble que le miroir crée une illusion de réflexion du membre affecté et trompe le cerveau en lui faisant croire que le mouvement s’est produit sans douleur. Dans ce contexte, la théorie du miroir est très utile.
L’effet miroir en psychologie : le mot de la fin
Le miroir est un signe de confort, de confiance et de rapport. Donc, il est possible que les personnes qui ne se reflètent pas l’une l’autre vivent une sorte de conflit ou ne soient pas synchronisées.
Si la posture d’une personne indique : « Je suis contrariée », mais que celle de l’autre indique « Je suis heureuse », il y a probablement une déconnexion entre les deux. Leurs pensées aussi bien que leurs émotions sont désalignées et elles ont probablement une mauvaise communication.
L’intérêt pour la méthode du miroir est qu’il s’agit d’un moyen qui permet de comprendre d’autres gens efficacement et d’être connecté réellement avec eux. Avoir la capacité de refléter un individu est synonyme à être capable d’écouter une personne activement. L’effet miroir en psychologie est définitivement une porte vers le bonheur.