Chers parents, nous avons demandé votre avis ! Après avoir interrogé plus de 2 000 parents sur ce qui vous empêche de dormir la nuit, nous avons sélectionné les 5 peurs qui sont les plus courantes et qui réapparaissent le plus.
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1. Des attentes élevées
2. Le danger des étrangers
3. Les accidents et blessures
4. Le harcèlement scolaire/social
5. Les troubles alimentaires
Ces craintes allaient des préoccupations concernant l’avenir de vos enfants à leur sécurité personnelle en passant par leur santé à long terme.
Cela nous a fait réfléchir : Nos enfants sont-ils vraiment en danger, ou l’inquiétude est-elle simplement ancrée dans notre ADN de parents ? Est-il « normal » d’avoir si peur pour nos enfants ?
La plupart du temps, les parents et les êtres humains de manière générale, ont tendance à craindre les choses qu’ils ne peuvent pas contrôler.
D’ailleurs ce qui est paradoxal vis-à-vis de ce sujet, c’est que les parents s’inquiètent davantage d’un potentiel kidnapping de leur enfant par un inconnu que du fait qu’il monte dans une voiture sans ceinture ou qu’il joue près d’une piscine non clôturée, bien que les accidents liés à la voiture et à l’eau représentent une menace bien plus grande (et fréquente) pour les enfants que l’enlèvement.
Mais alors, d’où nous viennent ces peurs « irrationnelles » quant à la sécurité de nos enfants ?
Eh bien, de nos jours, malheureusement, une grande partie de ce à quoi nous sommes exposés via les médias et réseaux sociaux est conçue pour générer de l’audimat plutôt que pour éduquer les parents dans la vraie vie.
C’est pourquoi, pour vous aider à surmonter vos peurs, nous avons consulté les experts pour savoir comment vos craintes s’empilent face aux faits et ce que vous pouvez faire pour assurer la sécurité et le bien-être dont votre enfant a besoin.
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Peur #1 : Des attentes élevées
La crainte : « J’ai peur que mon enfant ne reçoive pas l’éducation et les opportunités dont il a besoin pour réaliser son potentiel. »
C’est la principale crainte des parents interrogés dans le cadre de notre enquête. Cela nous a surpris, étant donné que nous avons interrogé des parents d’enfants relativement jeunes, mais en voici l’explication.
Les spécialistes du marketing alimentent cette peur en affirmant que les jouets et produits « éducatifs » et les programmes de lecture précoce mettront votre enfant sur la voie rapide de la réussite – avant même qu’il ne soit sorti des couches.
Selon les experts, cette anxiété parentale est une réaction rationnelle à un climat économique effrayant.
Derrière les craintes de nombreux parents se cache un vaste sentiment d’insécurité économique, les parents ont peur que leurs enfants n’aient pas la vie facile, tout simplement parce qu’ils n’ont pas la vie facile.
En effet, de nombreux parents ont aujourd’hui du mal à joindre les deux bouts, et par conséquent, veulent à tout prix un avenir différent pour leurs enfants.
La réalité : Il ne fait aucun doute que nous vivons dans une période d’incertitude économique : Le chômage et le coût de la vie sont en hausse, tandis que les salaires stagnent.
C’est pourquoi il est tout à fait normal que les parents se préoccupent de l’avenir de leurs enfants et de la façon dont ils s’en sortiront dans un monde de plus en plus féroce.
Cependant, cela ne signifie pas non plus que vous devez paniquer et commencer à préparer votre enfant pour la Sorbonne le jour où vous le ramenez de l’hôpital !
Ce que vous pouvez faire : Les experts s’accordent à dire qu’il n’est pas nécessaire d’acheter tous les jouets éducatifs qui se trouvent sur le marché ou de remplir chaque heure de la journée de votre enfant avec des activités enrichissantes.
Lorsqu’il s’agit d’aider votre enfant à atteindre son potentiel, il s’avère que moins est souvent plus.
En fait, il a été prouvé que la meilleure chose que vous puissiez faire pour votre enfant, c’est d’acheter moins de choses, car il s’avère que les enfants les plus créatifs ont en fait moins de jouets.
De plus, avoir un petit nombre de jouets simples et basiques aide les enfants à développer leur imagination et leur ingéniosité.
Selon le psychologue Paul Donahue : « De nombreuses personnes pensent qu’elles doivent tout faire pour leurs enfants : les stimuler, les divertir en permanence, tout faire pour eux afin qu’ils n’aient à supporter aucune frustration. Beaucoup de parents craignent que s’ils ne font pas ces choses, leur enfant prenne en quelque sorte du retard. »
Pourtant, c’est tout l’inverse qui est vrai : La surveillance constante des parents empêche les enfants de développer leur indépendance, leur ingéniosité, leur imagination et leurs aptitudes de base à la vie quotidienne, autant d’éléments qui les aideront à réussir à l’école et dans la vie.
Par conséquent, la plupart des mesures prises par les parents pour assurer la réussite de leurs enfants (comme par exemple déménager dans un meilleur quartier ou les inscrire dans une école de musique prestige), n’ont que très peu d’impact sur l’avenir de leurs enfants.
Peur #2 : Le danger des étrangers
La crainte : « J’ai peur que quelqu’un blesse ou attaque mon enfant. »
Il n’est pas surprenant que cette peur soit en tête de notre liste, soit l’une des principales craintes. Protéger son enfant est l’un des instincts parentaux les plus fondamentaux. Il y a peu de choses aussi terribles à imaginer que de voir son enfant blessé au hasard d’une attaque.
Nos craintes sont encore renforcées par le fait que les attaques réelles contre les mineurs font l’objet d’une grande attention dans les médias, ce qui peut les faire paraître plus fréquentes.
La réalité : Selon les spécialistes en crime envers les enfants et mineurs, oui, les parents ont des raisons de s’inquiéter, car malheureusement, les dernières statistiques choquantes sur les cas signalés et confirmés de maltraitance d’enfants montrent qu’environ 1 enfant sur 100 a été maltraité ou négligé d’une manière ou d’une autre !
Cela dit, tout n’est pas si noir, car l’incidence globale de la maltraitance des enfants est en baisse dans tout le pays. En effet, la violence physique envers les enfants a diminué de 2 % entre 2008 et 2009, par exemple, et les abus sexuels envers les enfants ont diminué de 5 %.
Cette évolution s’inscrit dans une tendance à la baisse, amorcée en 1992, des signalements de mauvais traitements infligés aux enfants.
Selon les experts, les raisons exactes de cette baisse ne sont pas claires, mais plusieurs facteurs pourraient y jouer un rôle, notamment une décennie de prospérité économique relative qui a débuté au début des années 1990, ainsi qu’une augmentation de l’application de la loi, de l’éducation parentale et des travailleurs sociaux qui luttent contre le harcèlement des mineurs.
Le développement et la diffusion de nouveaux traitements pour la santé mentale et d’autres problèmes familiaux ont provoqué d’énormes changements dans notre société et ont, certainement, un impact positif sur la façon dont les enfants sont traités.
Ce que vous pouvez faire : Pour assurer la sécurité de votre enfant, il suffit de faire ce qui vous vient naturellement, ce qui signifie : rester à l’écoute de votre enfant autant que possible.
Les experts nous conseillent : « Entretenez une relation de proximité et de soutien et gardez les canaux de communication ouverts pour que votre enfant se sente à l’aise de se confier à vous si quelque chose de mal lui arrive. »
Il est également important de savoir que les auteurs d’abus physiques sur les enfants sont généralement des membres de la famille plutôt que des étrangers.
La meilleure façon de protéger vos enfants, c’est de les aider à développer les outils dont ils ont besoin pour se protéger seuls.
Apprenez à votre enfant, en fonction de son âge, à connaître son corps et les formes de contact appropriées et inappropriées, et encouragez-le à demander de l’aide à vous ou à d’autres adultes s’il se sent en danger.
Pour en savoir plus sur comment protéger votre enfant des abus sexuels, vous pouvez demander une aide extérieure professionnelle.
Peur #3 : Les accidents et blessures
La crainte : « J’ai peur que mon enfant soit blessé dans un accident, comme par exemple dans un accident de voiture. »
La réalité : Il s’agit d’une peur parentale qui ne peut être écartée, car malheureusement les statistiques sont accablantes.
En effet, les accidents de la route sont la principale cause de décès chez les enfants, en 2008, 968 enfants de moins de 14 ans sont décédés dans des accidents de voiture, et environ 168 000 ont été blessés.
La bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit d’une crainte à laquelle vous pouvez remédier et voici comment !
Il faut savoir que 40 % des enfants décédés dans des accidents de voiture en 2008 n’étaient pas attachés par un siège ou une ceinture de sécurité, et plus des deux tiers des enfants blessés dans des accidents de voiture voyageaient avec un conducteur qui avait consommé de l’alcool !
Ce que vous pouvez faire : Beaucoup, car la grande majorité des accidents traumatiques sont évitables !
En effet, sièges de voiture, ceintures de sécurité, casques de vélo et précautions de bon sens sur le terrain de jeu : les experts nous confirment que ces simples mesures de sécurité peuvent faire une énorme différence.
La protection contre les traumatismes crâniens est particulièrement importante, car bien que la médecine d’aujourd’hui puisse aider un enfant à survivre à la plupart des blessures qui lui arrivent, les blessures au cou et à la tête sont souvent fatales.
Par conséquent, les experts nous conseillent de commencer à exiger que nos enfants portent un casque lorsqu’ils font du vélo, de la trottinette ou du skateboard, et ce dès le plus jeune âge, afin qu’ils puissent apprendre à le faire automatiquement.
Assurez-vous que vos enfants soient attachés et que vous l’êtes aussi. Et bien sûr, il ne faut jamais boire et conduire.
La crainte : « J’ai peur que mon enfant ne s’intègre pas socialement ou qu’il se fasse harceler. »
La réalité : Il s’agit d’encore une crainte parentale qu’il est impossible d’écarter, car les brimades sont très répandues parmi les écoliers. Environ un élève sur sept, de la maternelle au lycée, a été soit un tyran, soit une victime de ce phénomène.
Selon les experts, les brimades doivent toujours être prises au sérieux, car elles ont été associées à des problèmes d’estime de soi à long terme, à de mauvais résultats scolaires, à la dépression et même au suicide.
Le paradoxe, c’est que les brimades fonctionnent comme un virus : les pires harceleurs sont souvent des enfants qui ont eux-mêmes été harcelés, d’ailleurs, des études indiquent que la plupart des fusillades qui ont eu lieu dans les écoles ont été perpétrées par des enfants qui, eux-aussi, étaient victimes de harcèlement.
Heureusement, de nos jours, il semblerait qu’on ait de plus en plus conscience des coûts et des conséquences de l’harcèlement. Certains quartiers scolaires du pays ont même mis en place des programmes de lutte contre les harcèlements scolaires.
Ces programmes établissent des politiques anti-harcèlement à l’échelle scolaire et apprennent aux enfants, aux enseignants et aux parents à reconnaître et à prévenir les comportements turbulents.
Ce que vous pouvez faire : Les experts affirment que les enfants qui subissent des violences à la maison sont plus susceptibles de harceler les autres. Il est donc important de ne jamais traiter votre enfant de manière violente et de ne pas permettre aux autres de le faire.
Les experts nous conseillent d’être proactifs et d’enseigner aux enfants, dès leur plus jeune âge, qu’ils ne doivent pas se moquer des autres ou les insulter.
• Il est particulièrement important d’informer les enseignants si votre enfant subit ou observe des actes de harcèlement à l’école et vice versa, si votre petit garçon est un tyran, il faut prendre ce comportement au sérieux.
• Faites pression sur l’école de votre enfant pour qu’elle propose des programmes de lutte contre le bullying à l’école.
• Discutez régulièrement avec vos enfants de la façon dont ils traitent les autres et de la manière de gérer les brimades s’ils en sont victimes ou observateurs.
• Vous devez également parler à votre enfant des façons de réagir à de l’harcèlement et pratiquez même des scripts qu’il pourra utiliser si et quand il sera confronté à des brimades.
Peur #5 : Les troubles alimentaires
La crainte : « J’ai peur que mon enfant ait des problèmes de poids, comme l’obésité ou l’anorexie. »
La réalité : Les deux extrémités de l’échelle – obésité et perte de poids sévère – représentent des risques sérieux pour les enfants en pleine croissance. En effet, l’obésité infantile a plus que triplé au cours des 30 dernières années !
À l’autre bout du spectre, de plus en plus d’enfants et d’adolescents développent l’anorexie ou la boulimie. Qui plus est, ces troubles se manifestent plus fréquemment chez les jeunes enfants que jamais auparavant.
Ce que vous pouvez faire : La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez contribuer à protéger votre enfant des dangers de l’obésité ou de l’anorexie.
Personne – ni son médecin, ni son professeur de sport, ni le responsable du programme de repas scolaires, ni même votre enfant lui-même – n’a autant de contrôle que vous sur ce qu’il mange et de quelle manière il passe son temps libre.
• Pour éviter que votre enfant ne prenne trop de poids, aidez-le à maintenir une alimentation saine et un mode de vie actif, et assurez-vous d’en faire autant.
Vous êtes le modèle le plus important de votre enfant. Ne passez pas votre weekend dans le canapé, sortez et bougez !
Exploitez l’énergie naturelle de votre enfant, au lieu de le laisser jouer aux jeux vidéo, organisez un après-midi randonnée, jouez au ballon ou à cache-cache !
De manière générale, essayez d’aider vos enfants à développer une relation saine avec la nourriture. Faites des repas en famille un rituel quotidien : savourez votre nourriture et la compagnie des autres et servez des portions raisonnables d’aliments nutritifs.
• Limitez les sucreries, y compris les boissons, ainsi que les aliments gras et transformés. Proposez à votre enfant des fruits et légumes frais en abondance.
Heureusement, il y a aussi beaucoup de choses que vous pouvez faire en tant que parent pour aider votre enfant à éviter de développer un trouble alimentaire.
Les experts nous conseillent de parler de nutrition, d’exercice et de bonne santé avec nos enfants, plutôt que de se concentrer sur les calories et le poids.
• Faites savoir à vos enfants qu’il ne s’agit pas d’être trop gros ou trop mince et que l’important, c’est d’avoir un corps sain, de faire de bons choix alimentaires et de faire de l’exercice régulièrement.
• Vous devez également être attentif aux changements de comportement de votre enfant, car les enfants qui développent une anorexie deviennent de plus en plus secrets et solitaires, et peuvent essayer de cacher leur perte de poids sous des vêtements amples.
• Aussi, si vous soupçonnez que votre enfant est en train de développer un trouble alimentaire, vous devez obtenir de l’aide immédiatement, car une intervention précoce augmente considérablement les chances de guérison.
Si vous parvenez à détecter l’anorexie chez votre petite fille à un stade précoce, il y a plus de chances qu’elle la surmonte avant qu’elle ne s’installe.
Si besoin, prenez rendez-vous chez le médecin de votre enfant, qui lui recommandera probablement de consulter également un thérapeute et un nutritionniste.