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Être Sûre De Soi : La Confiance En Soi Au Quotidien

Être Sûre De Soi : La Confiance En Soi Au Quotidien

Personne ne devrait vous dicter ce que vous devez penser, ce que vous devez faire, comment vous devez être, comment vous devez vivre.

Mais malheureusement beaucoup d’entre nous finissent par se conformer à ce qu’on attend d’eux ou d’elle sans même que cela leur soit demandé ou imposé explicitement.

Pourquoi ?

Pourquoi souffre-t-on de manque de confiance en soi ? Pourquoi l’estime de soi est absent chez certain.e.s ?

Pourquoi pense-t-on que pour être heureux.se, il suffit de faire comme les autres ou du moins comme certain.e.s ? Pourquoi confondre le bien-être avec la consommation ?

Pourquoi se laisse-t-on submerger par des pensées négatives ? Pourquoi a-t-on si peur de sortir de sa zone de confort ?

Pourquoi l’affirmation de soi est-elle si difficile à réaliser ? Pourquoi ressent-on un mal-être ?

La plupart des gens disposent d’une petite voix qui les guide sur le long terme vers leur développement personnel qui est la meilleure expérience qu’un être humain puisse vivre pour lui-même.

jeune femme assise dans la nature

Je ne pense pas qu’il existe une personne sûre d’elle-même à 100%.

La confiance en soi est quelque chose qui naît, se développe et se nourrit dans tous les domaines de la vie : la vie privée, la vie sociale, le quotidien, la vie professionnelle.

La confiance en soi vient à la fois des autres et de soi. Cependant, elle ne doit pas uniquement dépendre des autres. On doit pouvoir puiser en soi pour ressentir de la confiance et de l’assurance.

Si, quand vous doutez de vous-même, vous vous demandez parfois : ” qui suis-je ? “, vous êtes au bon endroit !

Dans cet article je parlerai des notions de confiance en soi, d’estime de soi, de bien-être, d’affirmation de soi, de la façon dont ces notions peuvent se développer et connaître des dysfonctionnements et comment y remédier.

Je partage plus particulièrement mon expérience personnelle.

Pourquoi peut-on manquer de confiance en soi ?

femme consciente à la distance en plein air

La confiance en soi se construit tout au long de la vie et il n’est jamais trop tard pour la faire naître et la renforcer.

Cependant, les premiers jours, les premières semaines, les premiers mois, les premières années sont fondamentales dans la culture de la confiance en soi.

Et plus l’enfant est jeune et qu’on le traite de façon à défavoriser le développement de la confiance en soi, et plus il va souffrir de manque de confiance en soi en grandissant, jusqu’à devenir à l’âge adulte, un enfant adulte, c’est-à-dire une personne qui est arrivée à l’âge d’être adulte mais qui porte à l’intérieur d’elle-même l’enfant qui a été blessé dans le passé et qui se manifeste par des mécanismes et des stratégies nocives pour l’adulte.

Au cours de la vie, il y a plusieurs facteurs qui favorisent ou défavorisent la consolidation de la confiance en soi en plus du facteur transgénérationnel, de l’enfance et du milieu familial.

Il y a des les expériences sociales en tout genre : à l’école, avec les enseignant.e.s, avec les surveillant.e.s, avec les autres adultes, les relations aux autres personnes du même âge, les relations à des personnes plus jeunes ou plus âgées…

Pour ma part, je dirais que le facteur familial et l’enfance ont joué un rôle primordial dans la construction de la confiance en moi.

Nous n’avons jamais vraiment parlé à la maison. Je n’ai jamais pu explorer mes émotions, mes sentiments. Je n’ai jamais osé rien demander.

J’ai appris à me conformer à ce qu’ils voulaient ou plutôt à ce que je croyais qu’ils voulaient de moi et qui les rendrait heureux et donc par-là que je recevrai de l’attention, de l’affection, de l’amour.

Mais tout ce que je faisais, c’est tuer ma personnalité, tuer mes envies, taire mes désirs, me mettre en veilleuse en croyant que j’allais recevoir de l’appréciation de leur part de cette façon.

Résultat : je n’ai jamais appris ma vraie valeur, je n’ai jamais appris que j’étais une personne sentiente humaine aimante et aimée, que je pouvais être sûre de moi-même et m’ancrer dans ma confiance en moi-même.

Au contraire, j’ai toujours eu honte de moi, je n’ai jamais pu m’exprimer à ma juste valeur et je n’ai jamais su ce qu’était la confiance en soi. J’attendais éternellement les compliments de mes parents.

Pourquoi l’estime de soi est-elle absente ?

sérieux jeune femme posant

De façon similaire à ce qu’il peut se passer avec la confiance en soi, l’estime de soi peut être détruit en un coup de baguette magique par les évènements de la vie et les conditions de vie notamment dans l’enfance.

Lorsque j’étais enfant, je ressentais le besoin que mes parents et mes proches me montrent leur amour. J’avais ce besoin qui est tout à fait naturel et vital.

Sauf que je n’ai pas été aimée comme j’en aurais eu besoin. Alors j’ai fini par croire que j’y avais pas droit.

J’ai fini par croire qu’il fallait que je leur prouve que j’en ai besoin et c’est seulement à ce moment-là que je recevrai leur amour.

J’ai alors très vite commencé à détecter ce qui pourrait leur faire plaisir, ce qui pourrait faire qu’ils s’intéressent à moi, qu’ils m’apprécient, qu’ils m’affectionnent, qu’ils m’aiment, qu’ils me le montrent, qu’ils me soutiennent pour ce que je suis.

Sauf que j’ai fait tout cela sans tenir compte de moi-même.

Et d’ailleurs tout ce que j’essayais d’exprimer de moi-même a souvent été inhibé ou alors je prenais peur avant même d’oser l’exprimer et donc je finissais par l’inhiber moi-même.

Je n’ai eu de contact avec l’estime de moi-même que par l’évaluation de ma valeur par les autres.

Voilà pourquoi je me retrouve aujourd’hui à penser que pour ressentir de l’estime de soi, je dois plaire aux autres.

Je le fais très inconsciemment bien entendu. Mais je le fais et c’est un cercle vicieux car plus je le fais et plus je perds contact avec moi-même et plus je creuse le trou, et moins j’ai d’estime de moi-même.

Pourquoi pense-t-on que pour être heureux.se, il suffit d’être conformiste ?

jeune femme buvant du café près de la fenêtre

Cette idée s’implante très facilement quand on n’est encore qu’un petit bout de chou (fleur).

Si l’enfant n’a pas l’environnement qui lui permet de comprendre qu’iel a le droit d’être comme iel est sans besoin de se conformer aux attentes d’autrui, alors iel risque de penser que faire comme les autres, c’est bien.

C’est ainsi qu’on reproduit les mêmes schémas de vie qui ont été expérimentés, sans même s’en rendre compte.

Une autre manière de réagir est de se rebeller et de tout rejeter du passé mais c’est aussi une réaction qui peut faire souffrir. Pendant une période de ma vie, la rebellion a été ma stratégie.

Je me suis éloignée de ce que je croyais être la source de mon problème, j’avais une haine pour elle, je faisais tout pour ne pas lui ressembler, mais en réalité… je continuais à creuser le fossé du vide intérieur et ne réglais absolument aucun problème.

Je croyais pouvoir y échapper à ma façon pour tout la vie.

Mais le problème m’est retombé dessus comme une bombe pendant la Décennie Noire.

Aujourd’hui c’est le moment pour moi de changer d’état d’esprit, de me demander qui suis-je, pourquoi suis-je ainsi, comment en suis-je arrivée là, qu’est-ce que je veux, comment veux-je mener ma vie.

Le conformisme est trop souvent une conséquence d’un manque de confiance en soi, d’estime de soi et d’affirmation de soi.

Pourquoi a-t-on si peur de sortir de sa zone de confort et pourquoi l’affirmation de soi est-elle si difficile à réaliser ?

femme lisant un livre et buvant du thé

Il y a une relation étroite en la zone de confort et l’affirmation de soi.

On a été conditionnement depuis la plus tendre enfance à un certain environnement, à certaines situations, et on a souvent mis en plus certaines stratégies et certains mécanismes pour gérer ces situations et cette environnement.

Trop souvent, ce sont des stratégies qui ne permettent à l’enfant en soi de se développement de façon fonctionnelle.

La zone de confort c’est cette zone dans laquelle l’enfant croit être la seule qui soit bonne pour iel alors que rien n’en est sûr.

En fait, ce qui arrive c’est que l’enfant ne peut pas devenir adulte de manière épanouissante s’il ne sort pas de sa zone de confort et encore moins si sa façon de gérer les situations dans sa zone de confort est dysfonctionnelle.

Tout cela ne peux pas mener à l’affirmation de soi.

L’affirmation de soi naît de situations qui se trouvent hors de sa zone de confort.

Personnellement, j’ai beaucoup de mal à fonctionner hors de ma zone de confort ou de ce que je crois être ma zone de confort et dans laquelle je ne m’épanouis même pas.

Je ne sais pas m’affirmer dans une situation qui se trouve hors de ma zone de confort.

J’ai tellement automatisé le fait de me conformer à ce qui est attendu de moi ou à ce que je crois qu’on attend de moi que je ne sais plus ce que je veux moi-même ni ce qui est bien pour moi.

Néanmoins, il y a une petite voix en moi qui a toujours été présente et que j’ai toujours eu intérêt à écouter même si elle n’a jamais vu s’exprimer, qu’elle n’a jamais été autorisée à s’exprimer quand j’étais enfant et que j’ai continué à étouffer quand je suis devenue adulte.

Cette petite voix c’est le début d’un chemin vers la liberté, vers le bonheur, vers l’amour, vers la confiance en soi , vers l’estime de soi, vers l’affirmation de soi, vers la paix avec soi et avec les autres, vers le bien-être.

Tout ce que je raconte ici peut raisonner comme très fleur-bleu mais j’ai la conviction que chaque être sentient est doté d’une belle force à explorer et à développer pour vivre sa vie dans le bien-être le plus complet.

Pourquoi ressent-on un mal-être et pourquoi confondre le bien-être avec la consommation ?

triste jeune femme assise sur le canapé

Si on parle de bien-être c’est qu’il y a un problème de mal-être.

Les personnes, comme moi, qui ont un manque de confiance en soi, un manque d’estime de soi, d’affirmation de soi, vivent un mal-être, si ce n’est constant au moins périodique ou cyclique.

Quand j’y réfléchis bien, j’ai toujours ressenti un mal-être. J’ai toujours été accompagnée de l’ombre du mal-être.

Déjà toute petite, je ne me sentais mal de ne pas voir mes besoins d’attention, d’affection et d’amour remplis comme je le voulais.

J’ai dû apprendre à vivre avec bien que cela ait toujours été douloureux. Enfant, je pleurais beaucoup, je ne me sentais pas comprise, je ne me sentais pas écoutée, je ne me sentais pas tellement exister en somme.

Ce mal-être, j’ai appris à vivre avec en comblant mes manques psychiques et physiques par d’autres moyens.

Je ne comprenais bien sûr pas à l’époque que je venais d’une famille dysfonctionnelle et que le problème ne venait pas moi même si les adultes de ma famille me faisaient sentir que je l’étais : cette enfant qui pleurniche tout le temps, qui n’est jamais contente, qui n’est jamais satisfaite, qui n’accepte pas les choses comme elles sont… alors même que les choses ne vont pas bien du tout et pour personne.

Le souci lorsque le mal-être est mal géré pendant les différentes étapes d’une vie c’est qu’il peut se transformer en dépendances de toutes sortes et c’est là qu’on peut commencer à confondre bien-être et dépendance/consommation.

Évidemment, il y a des dépendances plus dangereuses que d’autres mais le principe est le même.

Par exemple, dans mon cas, je me suis réfugiée tour à tour dans le rongement de mes ongles et de mes peaux, l’anorexie, la lecture, la consommation quotidienne de films, la fuite spatiale, les études, le shopping, servir les autres tout en m’oubliant et en pensant que ça me rendrait heureuse…

Certaines dépendances sont donc moins dangereuses que d’autres.

Je suis soulagée de ne pas être tombée dans des dépendances aux substances notamment. Mais c’est un scénario qui aurait pu arriver.

Les dépendances sont assez genrées. Si moi, en tant que socialisée comme femme, je tombe dans l’excès de culture ou de nourriture, les hommes, c’est-à-de des êtres humains socialisées comme homme, qui viennent de familles dysfonctionnelles peuvent facilement tomber dans les addictions de substances nocives pour la santé mentale et physique.

Le bien-être donc. Mais qu’est-ce que c’est que ? Pour atteindre son bien-être, chacun.e doit y oeuvrer.

Le bien-être a un lien avec cette petite voix dont je parlais précédemment. Cette petite voix est le début du chemin vers son propre bien-être.

Si elle est trop longtemps et trop intensément réprimée, cela peut générer des problèmes de santé mentale.

Il n’est pas toujours facile de distinguer entre la petite voix et la grande voix des injonctions sociales et familiales. Mais c’est un travail nécessaire à l’accomplissement de soi et de son bien-être.

Le bien-être par l’érotique

jolie femme posant

Pour l’autrice féministe noire Audre Lorde (1934-1992), dans son essai The Uses of Erotic, The Erotic as Power (1978) ” Les usages de l’érotique, l’érotique comme pouvoir “, le désir est une force créative pour un changement révolutionnaire.

Le désir féminin en particulier est trop souvent non exprimé et non reconnu alors même qu’il est l’énergie propice au changement.

L’érotique est une source de pouvoir et d’information qui a été retirée aux femmes.

Pourtant la superficialité érotique a été gardée pour inférioriser les femmes. Il est faux de penser que la suppression total que l’érotique dans la vie des femmes peut les rendre fortes.

C’est une force illusoire car elle rentre dans un système de modèles de pouvoir masculins.

L’érotique, ce n’est pas du pornographique comme cela peut être pensé. L’érotique c’est le contraire du pornographique.

La pornographie c’est l’érotique sans âme, c’est les sensations sans les sentiments. L’érotique quant à elle, c’est quelque part entre le sens de soi et le chaos de nos plus forts sentiments.

L’érotique est un sens interne de satisfaction. L’érotique, ce n’est pas ce que l’on fait mais comment on le fait et comment on se sent quand on le fait.

belle femme souriante

En ressentant cette plénitude dans l’érotique, on peut alors commencer à la transposer aux autres domaines de la vie et tout faire pour l’atteindre. Le lit peut alors devenir un lieu d’empouvoirement.

On apprend aux femmes à séparer le sexe des autres domaine de leur vie, comme si l’érotique ne pouvait que se déployer dans le sexe.

Tout cela, parce que une femme empouvoirée est perçue comme dangereuse.

Faites-vous partie de ces femmes qui n’aiment pas par exemple leur travail ? Ou qui n’aiment pas ce qu’elles font ?

Mais qui continuent de répéter – comme ma mère le fait – que dans la vie on ne peut pas tout aimer, qu’il y a des choses auxquelles on doit se forcer…

Le système capitaliste, qui définit le bien en termes de profits et non en termes de besoin humains, retire la valeur érotique du travail ainsi que son pouvoir érotique, son charme et sa plénitude.

Pour Audre Lorde, c’est comme aveugler un.e peintre et lui demander d’améliorer son travail et de s’y épanouir. C’est non seulement impossible mais profondément cruel.

En tant que femmes, il est nécessaire de redonner à tous les aspects de la vie leur qualité.

Le mot érotique vient du grec éros qui fait référence à la personnification de l’amour dans tous ses aspects.

Audre Lorde utilise le mot érotique en tant qu’assertion de force de vie des femmes, d’énergie créative empouvoirante, que connaissance et utilisation dans notre langage, notre histoire, notre danse, notre amour, notre travail, nos vies.

Tout comme on a tenté de rendre le pornographique synonyme de l’érotique, on séparer souvent le spirituel (psychique et émotionnel) du politique.

De la même manière, on tente de séparer l’érotique du spirituel. Le spirituel devient dénué de sexualité.

jeune femme médite en plein air

Or tout cela est inséparable. Et peut-être que justement nos rêves érotiques nous le rappellent.

L’érotique est la nourrice de nos connaissances les plus profondes. L’une des fonctions les plus importantes de l’érotique, c’est le partage avec une autre personne.

Le partage de la joie sous toutes ses formes qui réduit les différences entre les personnes. On peut aussi partager avec soi-même en se connectant profondément avec soi-même.

Chacun.e a une capacité profonde de joie qui n’a rien à voir avec les institutions en place comme le mariage ou l’Église.

L’érotique peut devenir cette loupe à travers laquelle tous les aspects de notre vie peuvent être vécus. L’érotique est le noyau interne de chacun.e.

Quand on vit hors de nos orientations érotiques internes, nous sommes limitées par l’extérieur qui ne se base pas sur des besoins humains, encore moins sur des besoins individuels.

Quand on est en contact avec l’érotique, on devient moins capable d’accepter d’être dénuée de pouvoir.

Il faut en outre distinguer entre le partage du pouvoir des sentiments des un.e.s et des autres et l’utilisation (sans consentement) des sentiments des un.e.s et des autres.

Dans nos sociétés anti-érotiques, l’érotique doit reprendre sa place pour l’opération d’un changement créatif.

Être Sûr.e De Soi La Confiance En Soi Au Quotidien

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Sunday 6th of February 2022

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