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Être Sociable Ou Ne Pas Être Sociable ? Telle Est Ma Question

Être Sociable Ou Ne Pas Être Sociable ? Telle Est Ma Question

Dans cet article, je parlerai du sentiment d’être sociable et de ne pas être sociable. Pour cela je me baserai sur mon expérience qui, j’ose l’espérer, vous parlera et vous touchera.

Le fait d’être sociable et extraverti.e est socialement valorisé et le fait de ne pas être sociable et introverti.e est socialement dévalorisé

Qu’est-ce qu’être sociable dans notre société ?

Pourquoi quelqu’un.e de sociable et d’extraverti – mais ps trop – est valorisé dans notre société ?

Pourquoi le fait d’être sociable est quelque chose de bien vu ? Pourquoi une personne sociable est mieux vue qu’un.e introverti.e ?

On a tendance à avoir l’impression que les autres personnes sont sociables, qu’elles ont une confiance en soi qui leur permet des interactions sociales de qualité alors que soi-même on a l’impression d’être pas assez ou pas du tout sociable.

On pense que notre vie sociale n’est pas assez riche, on pense que notre vie privée est incompatible avec une vie sociale…

Êtes-vous sociable ? Êtes-vous asociable ?

amis, manger de la pizza et parler
Si vous vous posez des questions autour du fait d’être sociable ou ne pas être sociables, c’est que vous vous sentez peut-être pas très à l’aise socialement ou bien que vous avez eu des mauvaises expériences ou bien encore que vous avez été projeté en dehors de votre zone de confort lors de rencontres avec de nouvelles personnes.

Les relations sociales ne sont en fait jamais aussi simples qu’on pourrait le penser ou l’imaginer, que ce soit dans la vie quotidienne avec ses proches et ses ami.e.s ou au travail avec ses collègues de bureau par exemple.

Les compétences sociales ne sont pas données à tout le monde, c’est tout un apprentissage.

La vie sociale est vital à l’être humain

trois amis assis dehors dans les escaliers à parler

La sociabilité est un état d’esprit. En temps d’êtres humains, nous sommes profondément des êtres sociaux.

Nous ne pouvons pas vivre sans les autres. Nous ne pouvons pas vivre sans relations humaines. La sociabilité est au coeur de nos courtes vies.

Nous avons besoin du lien humain et non humain pour notre santé physique et mentale. C’est donc un besoin tout d’abord vital et pragmatique.

Mais bien au-delà de l’aspect pratique et pragmatique, le fait que l’être humain est sociable est important pour son bien-être corporel et mental.

La plupart des gens se construisent une vie sociale sur long terme de manière très naturelle car la vie sociale et les relations humaines et non humaines sont la meilleure expérience qui marque nos vies.

Suis-je sociable ?

jeune femme pensant
D’un point de vue personnel, j’ai l’impression d’être associable, j’ai l’impression de ne pas être sociable.

J’ai l’impression que ma vie social est très réduite.

Je me sens souvent maladroite, inexpérimentée, trop timide, bloquée, j’ai une image basse de moi-même, je n’arrive pas à mettre mes centres d’intérêt en avant, mon développement personnel est encore loin du compte.

J’ai probablement peur socialement. J’ai une peur sociale. Je suis certainement une de ces angoissées sociales, de ces anxieuses sociales.

Et… vous vous en doutez tout cela remonte à ma plus tendre enfance.

Mon enfance et ses conséquences sur ma sociabilité

enfants qui courent sur l'herbe
Le contexte dans lequel j’ai grandi a joué un rôle dans ma façon d’être sociable avec les autres.

Tout d’abord je crois que j’ai toujours été d’une nature assez sauvage, très sensible.

Peut-être que j’avais besoin beaucoup plus d’affection et d’attention de la part des adultes avec lesquels j’ai grandi lorsque j’étais bébé, enfant et adolescente.

L’enfance

Petite fille attachant un dessin arc-en-ciel sur la vitre
La première fois que je suis allée à l’école, j’avais quatre ans et demi.

Avant cela, je restais la plupart du temps avec ma mère, mes grands-parents maternels, ma grand-mère paternelle, une grande-tante maternelle et j’ai cru comprendre que je n’ai pas tellement été gardée par mon père et mon grand-père paternel.

Il me semble que tout cela a eu quelques conséquences sur ma sociabilité. J’avais une peur bleue des gens et surtout des hommes.

Je crois que le fait que mon père et son père aient été des sortes de figures proche mais très lointaines à la fois, dont j’ai toujours recherché de l’attention et de l’affection depuis toute petite, tout cela a creusé mon caractère déjà bien introverti et sauvage.

J’avais absolument peur des hommes et des personnes que je ne connaissais pas ou bien qui n’étaient pas de mon cercle réellement proche.

Un jour, à l’âge de 6 ans ou de 7 ans, j’étais dans la voiture avec mon père qui était venu de récupérer de l’école.

Mon père a vu un vieil homme qui avait du mal à marcher et il s’est arrêté pour lui proposer de le déposer en voiture.

homme aidant un vieil homme à s'asseoir dans la voiture

J’ai eu une telle peur quand ce vieux monsieur est monté dans la voiture, j’ai commencé à crier et à pleurer de toutes mes forces.

Comme si j’étais en danger. Alors même que ce pauvre monsieur était très gentil et avait besoin d’aide.

J’ai une telle lacune. Mon instinct prend le dessus sur tout. Je ne sais plus ce qui est bien ou mal pour moi.

Je me méfie de tout le monde et encore plus des hommes. En grandissant, bien sûr, je suis devenue de moins en moins sauvage.

J’étais très bien intégrée à l’école. Cependant, il y a toujours quelque chose.

Ce quelque chose que je ne suis jamais vraiment arrivée à comprendre quand il s’agissait de relations sociales.

Je n’ai jamais vraiment appartenu à un groupe d’ami.e.s. J’ai toujours préféré les relations à deux.

Peut-être parce que quand on est plus de deux dans une relation, ça se complique, c’est toujours plus complexe et que je ne suis pas forcément apte à vivre cette complexité.

belle fille souriante et assise sur la pause déjeuner avec un ami

Peut-être que c’est trop difficile pour moi. Que je ne sais pas du tout m’adapter aux relations et dans une certaine mesure aux interactions qui impliquent plus de deux personnes.

Depuis toute petite, j’ai toujours eu des relations amicales plutôt fusionnelles à deux exclusivement.

Et aujourd’hui je remarque que je suis toujours dans la même dynamique. J’ai du mal avec la multiplicité.

J’ai des ami.e.s, par-ci, par-là mais je n’arrive pas à m’insérer dans un groupe. Je m’y sens mal à l’aise. Je ne m’y sens pas à ma place.

Ce n’est pas que je ne n’aime pas les gens. C’est plutôt, me semble-t-il, que j’ai peur des gens. Je suis toujours méfiante.

Je suis extrêmement prudente. De tout cela découle que je suis assez intransigeante avec les gens.

Si quelque chose ne me plaît pas chez une personne, j’ai tendance à la supprimer de ma vie. C’est assez radical et pas très constructif.

L’âge adulte

Femme blonde triste regardant à distance
Je remarque que même aujourd’hui alors que je suis adulte ou censée être adulte, j’ai toujours du mal avec les hommes.

J’ai toujours un petit pincement au coeur quand je vois un homme. Dans mes relations amoureuses, cependant, il peut m’arriver que je fasse très vite confiance aux hommes.

Quoique je reste très prudente quand même.

Parfois, je me mets automatiquement dans une position dans laquelle l’homme devient mon ennemi, en souvenir de mon père et de mon grand-père paternel.

J’aimerais pouvoir avoir une attitude saine avec chaque personne que je rencontre et me sentir en harmonie avec moi-même et sans peur dans les groupes.

Souvent, quand il y a plus de trois personnes, je ne parle pas beaucoup, je suis très silencieuse, je reste discrète.

De quoi ai-je peur ? Ai-je peur de me ridiculiser ? Ai-je peur de dire quelque chose qui ne soit pertinent ? Ai-je peur de me mettre à nu ?

femme inquiète assise et regardant à distance

Ai-je peur qu’on me juge ? Ai-je peur qu’on pense du mal de moi ? Ai-je honte de moi-même ? Cela reste un peu un mystère pour moi.

Et dire que j’ai tellement envie de participer à des sujets de conversation en groupe. Et dire que mon coeur bat à la chamade quand j’ai envie de prendre la parole devant des gens.

Très souvent, on me dit qu’à première vue j’ai l’air sûre de moi, que j’ai l’air d’être très sereine, très calme, très douce.

En réalité, je ressens tout à fait l’inverse. Je suis très instable. Je bouillonne à l’intérieur. Je suis très peur sûre de moi-même.

Mon langage corporel ne le montre peut-être pas mais je suis pleine de nervosité, d’insécurité, de manque de confiance en soi, de manque d’estime de soi…

J’ai vraiment le sentiment de manquer de choses très basiques pour pouvoir interagir sainement avec les autres et lier des relations saines.

Trouver l’équilibre dans ma sociabilité est-il possible ?

Je comprends donc aujourd’hui en partie d’où viennent mes difficultés à socialiser, à socialiser et à me sentir bien avec les autres.

Mais est-il vraiment possible de changer cela ? Surtout quand la façon dont j’ai toujours fonctionné ne me va plus du tout ?

femme inquiète assise au restaurant

De nos jours, je ne suis plus satisfaite de mes vieux réflexes, de ma sauvagerie, de ma méfiance, de mes blocages, je n’arrive plus à vivre avec moi-même telle que je suis.

Je conseille grandement aux personnes qui ont des difficultés semblables aux miennes ou liés à la sociabilité de faire une thérapie avec un.e psychologue.

Car seul.e, il est parfois bien difficile de s’en sortir ou même de vraiment comprendre.

Mon travail thérapeutique avec une psychologue est plutôt récent mais après chaque séance, je sors un peu plus légère et avec plus d’informations sur moi-même et sur mon fonctionnement. Le changement est lent et il s’opère petit-à-petit.

En parler aussi avec ses ami.e.s fait beaucoup de bien, en plus de l’aide professionnelle et spécialisée.

En en parlant, je remarque finalement que ce sont ces choses-là qui, entre autres, m’unissent à mes ami.e.s.

Je me sens moins seule dans ma quête de connaissance de moi-même.

Le rêve d’avoir un groupe d’ami.e.s où je me sente bien

amis prenant selfie

Au fond de moi, je rêve d’avoir mon petit groupe d’ami.e.s. Nous serions tous.tes très proches les un.e.s des autres.

Nous serions tous.tes les un.e.s là pour les autres. Il n’y aurait pas d’hypocrisie. Que de l’amour. Nous sortirions ensemble.

Nous voyagerions ensemble. Nous habiterions ensemble ou bien très proches les un.e.s des autres.

Nous nous disputerions mais ça nous enrichirait et on apprendrait beaucoup les un.e.s des autres et les un.e.s aux autres.

Nous serions uni.e.s. Nous nous aimerions et nous voudrions du bien les autres pour les autres. Nous aurions un tas de projets les un.e.s avec les autres.

Je crois qu’en chaque introverti.e, il y a quelque part ce genre de rêve du groupe au sein duquel on se sent bien, en confiance.

En grandissant, j’ai compris que je ne pouvais pas tout faire toute seule. J’ai compris que j’avais besoin des autres.

Heureusement ou malheureusement. Le collectivité c’est un peu la pierre fondatrice qui manque cruellement dans ma vie.

J’ai toujours cru pouvoir me débrouiller seule, sans personne, faire ma petite vie et m’épanouir toute seule. Mais je vois que mon bonheur est aussi lié à celui des autres.

femme solitaire assise dans la nature

Aujourd’hui, j’ai besoin de lier des liens solides avec les autres.

Pour mon propre bien-être, je ne dois plus m’isoler ni me mentir, pensant que c’est bien pour moi de rester tranquille, dans mon coin avec le moins de contact possible avec les autres.

Je veux abolir cette peur. M’apprivoiser. Je veux aimer librement sans blocage. Je veux avoir confiance en moi et en les autres.

Je veux pouvoir me concentrer sur l’essentiel des relations humaines pour ne plus craindre l’autre.

Je veux que mes souvenirs d’enfance ne soient plus que des souvenirs lointains sans répercussion négative, que mon cerveau rationalise mon vécu et s’adapte à mon présent à mes nouvelles aspirations.

Je veux juste pouvoir aimer et qu’on m’aime sans douleur. Avec respect, générosité, compassion, amitié, tendresse, consentement.

Qu’on me prenne comme je suis. Je veux être capable de créer mon propre safe space dans toutes le situations interactionnelles et sociales.

Est-ce trop demandé ?

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