Skip to Content

Faîtes Silence Radio Pour Votre Bien – Être

Faîtes Silence Radio Pour Votre Bien – Être

La pratique du silence radio peut être ressentie comme un réel besoin. Dans ce cas, il faut l’accueillir telle que ce besoin se présente, c’est-à-dire à bras ouverts.

Que vous soyez en pleine rupture amoureuse, en pleine histoire d’amour, dans une grande  dépendance affective, dans une relation amoureuse, dans une relation à distance, c’est toujours le bon moment et c’est toujours une bonne chose de faire silence radio. 

Si la pratique du silence radio est quelque chose que vous voulez instinctivement faire, n’allez pas à son encontre car ce besoin est là pour vous dire que la prise de distance vous est bel et bien nécessaire, que vous avez vraiment besoin d’une période de silence radio pour vous poser les bonnes questions et les mauvaises, et réfléchir tranquillement, ou pour respirer tout simplement.

Si vous inhibez ce besoin, cela risque d’être très douloureux pour vous parce que vous vous retrouverez à vous forcer à faire autre chose que vous ne désirez surtout pas.

Vous serez plus ou moins inconsciemment dans un état d’esprit tel que vous ne respectez pas vos besoins et vous vous mettez alors dans une zone dans laquelle le pire peut arriver. Il faut prendre conscience que ne pas s’écouter est une violence contre soi-même.

Dans certaines situations, parfois, malgré vos sentiments amoureux, il faut apprendre à vous écouter et à utiliser la technique du silence radio pour votre propre bien-être et même celui des autres, de votre entourage.

Prendre une vraie pause est important pour reprendre pied, pour le contrôle de la situation. Dans certains cas, un bon silence radio est le meilleur moyen d’y voir plus clair.

une femme se reposant dans une balançoire dans un appartement

Le silence radio parfait dépend des besoins de chacun.e. Dans tous les cas, il participe à renforcer le développement personnel.  

Qu vous soyez en quête de technique de reconquête amoureuse de votre ex-copain, de reprise de contact avec votre meilleur ami, de rendez-vous en face-à-face avec vous-même, d’amélioration de votre vie amoureuse, d’une déclaration d’amour pour la première fois, la période de SR (silence radio) est bénéfique de tous les points de vue. 

La technique du SR (silence radio) est propre à chacun.e. Elle est à déterminer selon ses propres besoins, sa propre situation, sa propre personnalité. À vous de la composer !

La silence radio (SR) est à l’origine une technique pratique dans les radio-télécommunications et très utile en temps de guerre quand il y a un danger. Cette technique peut être transposée à la vie quotidienne et sa vie privée et relationnelle.

Comment le silence radio peut-il être pratiqué de sorte à ce qu’il se vive comme une véritable pause sous le signe du soin et du bien-être ?

Quelle est la différence entre le silence radio et le ghosting ? Que nous disent les arts comme la littérature et le cinéma sur le silence radio ?

Enfin, découvrez le mystérieux site silenceradio.org !

Je terminerai l’article par évoquer mon apprentissage de la pratique du silence radio pour sauver ma peau et ma santé mentale.

Le silence radio dans les radio-télécommunications et dans la vie quotidienne

une femme avec un sourire dans son maillot de corps se trouve

Dans les radio-télécommunications, le silence radio est un état dans lequel les stations d’émission radio effectuent l’arrêt de transmission pour raisons de sécurité.

Pour des raisons de sécurité donc. C’est donc pour éviter un danger, pour sauver des vies, pour éviter le pire que l’on fait silence radio dans les radio-télécommunications.

Les mêmes raisons peuvent être transposées dans la vie quotidienne. La pratique du silence radio dans la vie quotidienne peut être réalisée pour des raisons de sécurité.

Le silence radio peut permettre de sauver votre santé mentale et/ou physique. Le silence radio peut être une sécurité pour votre bien-être.

Toutes les raisons sont bonnes pour faire silence radio, à partir du moment où vous en avez l’envie.

Le tout est est d’en détecter les raisons et de mettre en place une stratégie de silence radio qui vous corresponde et vous fasse du bien.

Faire une vraie pause grâce au silence radio

la femme se couche et se repose

Le silence radio peut donc être considéré comme l’occasion de faire une belle pause pour soi, pour son bien-être, pour son développement personnel.

Pour souffler en somme, car le cerveau en a bien besoin dans une société qui encourage la frénésie et le zéro pause.

Voici quelques conseils pour réaliser une pause-silence radio qui puisse vraiment vous faire du bien.

Faire une pause pour son bien-être ou l’art de ne rien faire 

la femme est allongée sur le ventre sur le lit

Faire une pause de temps en temps est quelque chose dont chacun.e d’entre nous a vitalement besoin régulièrement.

Que ce soit pour un nouveau départ, à cause de problèmes de couple, parce que vous avez besoin d’espace, pour votre propre bien-être, pour se concentrer sur les bonnes questions, pour surmonter un mal-être, pour accroître le manque de l’autre, réfléchir sur la question de l’infidélité, sur votre relation amoureuse, sur votre rupture amoureuse. 

Le temps de pause est le temps de la réflexion sur sa vie de couple, sur sa vie privée, sur une rupture définitive dans une certaine relation.

Pour qu’une pause soit véritablement une pause efficace, il faudrait qu’elle soit vraiment bien faite.

Alors que faire pour qu’une pause soit bien faite et pleine de sens pour véritablement vous aider en vous donnant rendez-vous avec vous-même en toute authenticité ? 

Parce que we should all have a break, nous avons tous.tes besoin d’une pause, sans exception. Encore faut-il savoir la prendre, cette pause.

Cet article propose quelques réflexions sur la notion et le pratique de la pause autant sur un plan individuel que collectif. Et pourquoi pas pratiquer la pause comme philosophie de vie et mode de vie !

Tout le monde a besoin d’une pause

un homme dans un t-shirt jaune couché sur l'herbe

Nous avons tous nos propres limites. Il arrive toujours un moment où nous dépassons nos limites ou bien nous sommes sur le point de les dépasser.

Ça peut se passer au travail, dans nos relations intimes, dans nos relations amicales, dans nos relations professionnelles. Mais attention au burn out ! Personne n’en est malheureusement à l’abri.

Avant que la grande catastrophe ne se produise, il faudrait pouvoir savoir s’arrêter à temps. Plus facile à dire qu’à faire me diriez vous.

Et oui, je vous le confirme, c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Certes. Mais c’est pour cela qu’il est vraiment important de se souvenir de l’existence de ses propres limites et de les identifier. D’apprendre à s’écouter en somme.

De cette manière, on apprend à mieux se connaître soi-même et à identifier ce qui nous fait du bien ou au contraire ce qui nous fait du mal.

On apprend ce qui nous use ou à l’inverse ce qui nous stimule et nous donne du peps, ce qui nous nourrit.

De cette façon, on repère où sont nos limites et on apprend non seulement à les respecter mais aussi à les faire respecter en apprenant à les communiquer aux autres.

Il n’y a rien de pire que de se sentir happé.e par des conditions extérieures à soi.

La première étape consisterait donc en la reconnaissance de son propre besoin de prendre une pause, de s’arrêter, de respirer, de se détendre, de prendre ses distances, parfois aussi de dire non quand on ne peut plus.

Une fois que la nécessité de faire une pause est pensée, acceptée et intégrée, la question suivante qui se pose est celle qui porte sur la façon de faire une pause.

Quelles peuvent être les différentes manière de faire une pause ? En voici une sélection.

L’art de ne rien à la néerlandaise : le Niksen

une femme dans un bureau de repos

Le Niksen est le concept néerlandais qui promeut un art de ne rien faire. Pour pratiquer le Niksen, rien de plus simple : il suffit de vous arrêter. S.T.O.P. C’est aussi simple que cela. Pourtant, ce n’est pas toujours si facile à réaliser.

L’idée est de s’arrêter complètement, par exemple, pendant une tâche au travail, même pendant quelques minutes, et de laisser son esprit vagabonder sans intervenir, sans réfléchir intentionnellement, sans orienter ses pensées. 

Le Niksen est une pratique que vous pouvez vraiment intégrer au quotidien, même à petites doses, mais le résultat sera grand.

Le Niksen permet de reposer le cerveau, de faire baisser le stress et l’anxiété dans une société dans laquelle la productivité et la compétition sont des valeurs reines destructrices. 

Le Niksen a des airs de méditation ou de pratique de la pleine conscience. Sauf que le Niksen est différent en tant qu’il n’induit pas nécessairement un ancrage dans le présent.

Il permet au contraire de laisser son cerveau errer ci et là sans contrainte spatio-temporelle. Pas besoin, donc, de se focaliser sur l’ici et maintenant.

Ce qui est sûr, c’est que le Niksen ne fait de mal à personne. À l’inverse, il permettrait même de rendre votre cerveau plus disponible pour vous. Alors pourquoi ne pas s’y essayer !

L’art de ne rien faire ou presque : la procrastination

un homme en chemise blanche est assis près de la fenêtre

Un autre moyen de faire une pause ou des pauses, c’est la procrastination. La procrastination est souvent très mal vue dans la société capitaliste où le travail, l’efficacité, la productivité et la ponctualité sont des valeurs mises en avant.

Elle est même parfois considérée comme une sorte de maladie à éviter. Mais procrastiner, c’est quoi exactement ?

Procrastiner, c’est précisément reporter à plus tard (temporalité inconnue) une tâche qui pourrait être effectuée dans le moment présent ou dans un temporalité très proche du moment présent.

Procrastiner, c’est remettre à un lendemain incertain ou inconnu. C’est mettre une tâche en pause.

Il y a plusieurs (bonnes) raisons à procrastiner : la flemme, le manque d’intérêt, l’envie de faire d’autres choses à la place, le manque de motivation…

La procrastination c’est le plaisir de remettre les choses à un lendemain hypothétique. 

Procrastiner, c’est reprendre le pouvoir sur la décision de ses propres activités. Comme le disait Nietzsche : ”  celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée est un esclave “.

C’est en effet un pouvoir et un privilège que de pouvoir avoir du temps libre, de ne rien faire, de procrastiner, de choisir que faire et ne pas faire.

L’art de ne rien faire : la pratique du sommeil pour une revendication politique

un homme avec une barbe et des lunettes de soleil est allongé sur la jetée

Ne rien faire est un privilège et s’approprier ce privilège devient bel et bien une revendication politique. C’est une action individuelle qui peut avoir une grande portée politique.

Dans une société dans laquelle le temps, c’est littéralement de l’argent, dans une société dans laquelle même les relations humaines obéissent à une capitalisation pure du temps, revendiquer une pause est un véritable acte politique. 

Encore faut-il qu’elle soit bien faite. La pause doit être active. L’idée est d’arrêter le temps capitaliste ou autrement dit de vivre un temps plus humain.

La procrastination est l’une de ces actions. Le Niksen l’est aussi. La méditation et la pratique de la pleine conscience l’est également.

Le sommeil est un autre domaine de la vie qui est soumis au temps capitaliste et qui peut être réapproprié par des pratiques individuelles et collectives.

Quand on pense que sur la plupart des lieux de travail, il n’est pas possible de faire une sieste, de se reposer, de dormir quelques minutes pour se régénérer, ça en dit tout.

Quand on pense aussi aux catégories de personnes qui travaillent la nuit, on voit bien que le sommeil est un vrai enjeu politique et instrument puissant du capitalisme.

Dormir est la meilleure des pauses. Elle permet au corps et à l’esprit de se renouveler pour fonctionner dans les meilleures conditions.

Il suffit d’observer un.e chat.te pour s’en rendre compte. L’idée est de réintroduire le sommeil et la possibilité du sommeil dans des espaces collectifs et publics comme les parcs, les écoles ou les lieux de travail.

Le sommeil devrait sortir de l’espace privée, il ne devrait plus être réservé seulement à la vie privée, à la maison, à l’intérieur, au chez soi, ou à la nuit.

En revendiquant son droit de dormir n’importe où ou d’avoir la possibilité de dormir n’importe où, on refuse la gestion capitaliste du sommeil.

L’art de ne rien faire activement et l’écriture

une fille souriante se trouve sur l'herbe et écrit

Quand je pense à des manières de faire une pause, je pense à la pratique de l’écriture. Écrire est une pause en soi. Écrire, ça prend du temps. Écrire permet de faire une pause dans le temps. Mais il y a écrire et écrire.

Il y a des formes d’écriture plus reposantes que d’autres.  Il y a des formes d’écriture plus repausantes que d’autres. L’écriture méditative par exemple.

L’écriture poétique. L’écriture introspective. Contrairement à la parole, l’écriture est par sa nature même plus réfléchie, plus lente, elle n’a pas la plupart du temps par besoin de se dépêcher.

L’écriture devrait être un moment conscient ou inconscient pour soi. Et faire une pause par l’écriture est le meilleur moyen de se donner le temps de la réflexion.

L’art de ne rien faire activement et les pratiques manuelles et artistiques

dans la cuisine, une femme souriante prépare le déjeuner

Et oui, faire une pause, ce n’est pas toujours ne rien faire. Bien au contraire, en faisant quelque chose de subversif, on ralentit le temps capitaliste et on vit une pause efficace.

Utiliser ses mains pour faire des choses qu’on a l’habitude de faire automatiquement ou d’acheter déjà toutes prêtes est subversif.

Ça peut être cuisiner un plat de A à Z à partir d’ingrédients bruts, le plus possible. Ça peut être moudre son café avec un moulin à café manuel.

Ça peut être coudre des vêtements ou recoudre ses boutons, réparer ses vêtements au lieu de les jeter et d’en acheter des neufs.

Ça peut être de construire soi-même des meubles ou autres objets utiles à la maison. Ça peut être de faire ses propres glaces, ses propres yaourts, ses propres boissons fermentées.

Ça peut aussi être des pratiques artistiques. Le sport, la danse et le chant, c’est se réapproprier son corps. La musique, c’est accéder à un état de transe. L’écriture aussi, comme mentionné précédemment, c’est entrer en soi.

L’art de ne rien faire activement et l’art de la flânerie

une femme avec un sac à dos se promène dans la nature

Une manière de se déconnecter et de faire une pause, c’est la flânerie. L’art de la flânerie. Il n’y a rien de mieux que de sortir sans avoir du but.

Seul.e ou accompagné.e. Quelle bonheur que de marcher sans destination précise. D’errer dans la forêt ou bien dans les rues et le paysage urbain.

La flânerie est bien un art subversif qui permet de suspendre le temps. Voici un très beau texte tiré du blog Paris Perdu : 

” À l’ère de la vitesse, des échanges en temps réel, de l’Internet ultra-haut débit, de la communication à tout-va, de la mobilité (terme récurrent du management postmoderne…), du “bougisme” (“si tu bouges pas, t’es mort !”) … l’attente, la pause, la méditation prospective ou la suspension active … sont forcément des démarches subversives.

Mais, Dieu merci, il nous reste encore le temps de la flânerie …

Flâner, ce n’est pas simplement se promener, errer sans but, sans objectif, c’est plutôt produire en pure perte, pour le seul plaisir de produire, de se produire.

Il y aurait encore à faire une théorie de la flânerie, même si elle a déjà été bien entamée. Souvenons-nous de l’école péripatéticienne, de Baudelaire, de Walter Benjamin, des “écrivains-voyageurs”, des surréalistes, les vrais inventeurs de la dérive, puis de leurs fils spirituels, les situationnistes.

Dans la rêverie gratuite, dans le temps perdu, nous sommes hors de toute raison ratiocinante, dans une dépense toujours génératrice d’ouverture, d’illumination … Car, grâce à “l’apparition d’un lointain … si proche soit-il”, comme l’écrivait Walter Benjamin, la flânerie stimule la pensée, puis l’écriture … et plus généralement la créativité. 

Oui flâner est un art … “

Faire une pause efficace et positive : entre le passé, le présent et le futur

la femme se repose dans la baignoire les yeux fermés

Faire une pause veut aussi dire faire une pause qui soit positive. Arrêtez-vous. Littéralement. Respirez. Fermez les yeux. Sentez votre corps. Restez ancré.e dans le présent. Réfugiez-vous dans l’ici et le maintenant.

Le problème dans nos modes de vie, c’est que nous n’avons le temps pour rien. Parfois, on se laisse trop emporter par les événements sans prendre la moindre pause, sans jamais s’arrêter.

En ne prenant jamais le temps pour dire stop et pour vraiment se figer pour une introspection, on finit par ne vivre ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans le futur. 

On est constamment soit en train de penser au passé, de se souvenir des événements passés, on regrette, d’être nostalgique ou au contraire soulagé.e.

Ou alors on pense au futur. On planifie des choses. On fait des plans. On prévoit ce que sera le lendemain. On est stressé.e par ce qui va venir.

On a constamment des désirs pour le plus tard. On veut faire ci, on veut faire ça. On prévoit d’aller ici. d’aller là ou là-bas. 

Bien sûr, on ne peut pas oublier le passé et on ne peut pas vivre sans projections. Mais faire une pause de temps en temps, régulièrement même, dans ce tourbillon de la vie comme dirait Jeanne Moreau dans sa chanson, est vital.

femme assise dans l'herbe et pensant

Il est essentiel de prendre de la distance par rapport à sa vie, à sa façon de vivre, aux événements qui s’enchaînent, bref au tourbillon de la vie en somme. L’idée est de contempler sa vie. C’est de s’arrêter pour voir tout ce que l’on a.

Il est bon de faire une pause pour accroître la positivité dans sa vie. Soyez reconnaissant.e pour tout ce que vous avez pu vivre, tout ce que vous avez, tout ce que vous avez eu, tout ce que vous aurez, tous.tes ceux et celles que vous aimez et qui vous aiment.

Concentrez-vous sur l’abondance qui est bel et bien présente dans votre vie. Remerciez tout cela. 

Cultivez une attitude positive par rapport à votre vie. Remarquez les belles choses même les plus petites.

Ainsi, vous deviendrez petit à petit l’épicurien.ne qui se contente de peu, qui se satisfait de tout, qui apprend à aimer la vie telle qu’elle, celui et celle qui évitent de se plaindre.

Il en faut peu pour être heureux.se comme dirait Poumba dans le Roi Lion. Et il a bien raison.

Souriez et la vie vous sourira ! 

Bref, faîtes-vous du bien !

un homme et une femme sont couchés et se reposent dans le parc

Il y a mille et une façon de faire des pauses. Faire des pauses régulièrement est la condition du bien-être non seulement individuel mais aussi collectif.

Chacun.e d’entre nous a besoin d’espace, d’une pause efficace pour pratiquer l’introspection, la distanciation et la gratitude pour tout ce qu’iel a dans cette vie.

La vie est courte et elle mérite d’être vécue soigneusement. Nous avons tous.tes besoin de temps de pause très fréquemment.

Faire une pause et revendiquer la pause ne sont pas des actions anodines. Elles comportent des dimensions fortement politiques. Si le temps de pause est bien fait, il devient subversif. 

Des actions, même quotidiennes, comme le Niksen – l’art néerlandais de ne rien faire ou plutôt de donner la liberté à son cerveau de vagabonder -, la procrastination, la pratique de la sieste sur tous les lieux même publiques, l’écriture méditative et réflexive, la flânerie, la pratique des arts permettant une réappropriation de ses idées et de son corps, la pratique de l’épicurisme…

Toutes ces actions permettent de revendiquer une réappropriation politique du temps en tant qu’il est régi par des systèmes capitalistes complexes. 

Ainsi derrière la pause, il y a non seulement le bien-être individuel mais aussi le bien-être collectif.

De plus en plus de mouvements allant dans le sens de la revendication du ralentissement temporel capitaliste font apparition comme par exemple le mouvement Slow Life qui est originairement un mouvement militant pour le ralentissement des industries agricoles et alimentaires. 

Le Slow Life peut être pratiqué non seulement dans l’agriculture, dans la consommation alimentaire mais aussi dans les autres modes de consommation comme celle du textile, des arts, de la culture et du temps. 

Dans une société où le temps c’est littéralement de l’argent, il faut oser refuser l’argent pour ralentir et se faire du bien. Alors n’attendez plus ! Faites une pause !

Mais attention à ne pas confondre la pause-silence radio avec la pratique du ghosting.

Le silence radio vs. le ghosting

une femme est allongée sur le foin et se repose

La pause-silence radio est quelque chose de sain, d’honnête, de sincère, d’assumé. Quand vous vous apprêtez à faire silence radio, les autres sont prévenus.

Vous en avez parlé autour de vous, vous avez prévenu les personnes concernées que vous aimeriez vous déconnecter des réseaux sociaux pour un temps, que vous avez besoin de prendre vos distances pour vous faire du bien. 

À l’inverse, le ghosting est un évitement non assumé. C’est le fait de disparaître tout à coup des réseaux sociaux, par exemple, sans prévenir.

Dans la pause-silence radio, on communique le besoin de la pause et de la prise de distance alors que dans le ghosting, on fuit quelque chose ou quelqu’un.e pour tout simplement éviter un affrontement ou un conflit. 

Alors, entre silence radio et ghosting, il est préférable de jouer carte blanche et de revendiquer votre besoin de coupure, de pause, de fuite, de solitude, de recentrement sur soi, de self-care.

Voyons maintenant du côté des arts, ce qui peut être lu, vu et écouté.

Le silence radio dans la littérature 

femme assise dans une bibliothèque lisant un livre

Pour vous échapper pendant votre pause-silence radio, pourquoi ne pas lire le livre d’Alice Oseman Silence radio (2017) dont voici le résumé.

Je suis Frances, Frances la sérieuse, la solitaire, la discrète. Je passe mon temps à étudier. J’ai un seul objectif : entrer à Cambridge après le bac. Je suis Frances, la vraie Frances.

Je suis fascinée par le mystérieux Silence Radio et sa chaîne Youtube Universe City. J’aime rire et j’aime dessiner.

Et puis je rencontre Aled. Avec lui, je peux enfin être moi. Avec lui, je vais enfin avoir le courage de trouver ce qui compte vraiment pour moi.

Ou encore le livre du même titre Silence radio (2010) de Robert Rotenberg et donc voici le résumé.

Les mains couvertes de sang, Kevin Brace, le plus célèbre animateur de radio du Canada, accueille le livreur de journaux sur le pas de sa porte en bredouillant : « Je l’ai tuée. »

Mais, après la découverte du cadavre de sa compagne par la police, Brace s’enferme dans un mutisme que ni son avocate, ni le jeune procureur, ni les deux policiers chargés du dossier ne comprennent.

D’autant que ceux qui, au contraire de Brace, acceptent de parler ne semblent pas dire toute la vérité…

L’idée après tout est de se changer les idées…

Si vous n’êtes pas trop lecture, vous pouvez aussi jeter un coup d’oeil du côté cinéma.

Le silence radio dans le cinéma

Un homme buvant du jus et regardant quelque chose sur un ordinateur portable avec des écouteurs dans ses oreilles

Je vous recommande le film documentaire Silence radio (2019) réalisé par Juliana Fanjul qui traite du combat de la journaliste mexicaine Carmen Aristegui.

Prélassez-vous aussi devant la fiction Silence radio réalisée par Georgina Haig en 2019.

Tout est prétexte à faire une pause-silence radio…

Silenceradio.org

une femme souriante avec un casque sur la tête est allongée sur le lit

Je suis tombée par hasard il y a quelques temps sur le site silence.org. Je vous recommande particulièrement l’écoute de l’épisode sur le débruitage.

Ce fut une véritable découverte pour moi. Cet épisode a changé ma perspective au sujet des bruits, des charges émotionnelles des bruits, de l’impact de l’historique des bruits sur un lieu.

J’ai aussi découvert le métier de débruiteur.se dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence. Et oui… les bruits peuvent nous hanter, les bruits ce sont des émotions, ce sont des souvenirs, des sensations, des traumatismes, des joies…

Et le silence, dans tout cela, ça fait du bien ! Alors pourquoi ne pas vous aussi faire appel à un.e débruiteur.se ?

Je ne sais pas faire silence radio mais j’apprends…

une femme prend un bain de soleil sur la plage et utilise un smartphone

Pour ma part, je ne sais pas faire silence radio. Je suis toujours connectée sur les réseaux sociaux. Je suis toujours à côté de mon téléphone et/ou de mon ordinateur.

Ou plutôt… je fais toujours en sorte de les placer près de moi. Je suis à l’affut du moindre message. Je réponds instantanément aux messages et aux appels. Je suis accro… aux autres ?

Parfois, je m’en rends bien compte, c’est trop. Je suis trop disponible dans un sens, je me retrouve à attendre avec impatience la réponse d’un.e tel.le.

Comme si je ne vivais pas vraiment pour moi. Et dire que j’ai plus d’une tâche à effectuer dans mes journées.

Cette surdisponibilité, je la pratique dans presque toutes mes relations : amoureuses, amicales, professionnelles…

Avec la pandémie du COVID-19, j’ai commencé à apprendre à faire des pauses-silence radio. Je lis plus. Je fais plus d’activités manuelles.

Je m’occupe plus de mon chez-moi. Je fais de la musique. J’en écoute. J’écris. Je me balade. Je laisse mon portable à la maison.

Je me laisse plus d’espace à moi-même. Je me déconnecte des autres pour me reconnecter avec moi-même, avec mes envies. Pour mieux revenir vers les autres. Je respire. 

une femme dessine quelque chose à une table dans la maison

Tout cela n’a pas toujours été très évident pour moi. J’ai compris l’importance de la pause-silence radio dans la relation amoureuse que je vis en ce moment.

Il s’agit d’une relation amoureuse très forte, voire passionnelle. Tout est trop. On est trop collés, on est trop ensemble, on s’étouffe sans s’en rendre compte.

On se tue métaphoriquement. Jusqu’au jour, très récemment, où j’ai compris que chacun s’était oublié. Je m’étais oubliée et c’est une des causes de notre souffrance.

On a chacun perdu le contact avec soi-même, ce qui faisait que le temps passé ensemble ne pouvait plus être de qualité, il ne pouvait être que malsain. 

Aujourd’hui, je prends mon temps. Aujourd’hui, je fais des pauses. Aujourd’hui, je comprends que pour prendre soin de l’autre, de la relation, il faut prendre soin de soi.

Il n’y a pas d’autres alternatives. Si on oublie de prendre soin de soi, si on s’oublie, c’est le corps qui va parler pour soi.

Mon corps m’a alerté depuis un moment, par des émotions très négatives, des pleurs, des stress, des sensations de mal-être, l’impression d’être toujours malheureuse… 

Je me faisais violence. Personne ne devrait se faire violence ou recevoir des violences. Alors pratiquons le self-care pour un care collectif !

Faîtes Silence Radio Pour Votre Bien - Être