Jamais je ne me serais imaginée capable de tomber aussi amoureuse de quelqu’un, jusqu’à ce que tu entres dans ma vie. Tu étais tout pour moi.
Je serais allée jusqu’au bout du monde pour te rendre heureux.
Parce que c’est bien une sensation intense de bonheur qui m’a consumée, dès le moment où nous avons commencé à nous fréquenter.
Ce que nous avions semblait surréaliste, comme un rêve duquel je ne voulais pas me réveiller.
Mais effectivement, ce n’était qu’un rêve et malheureusement, je n’ai pas eu d’autre choix que de me réveiller.
La réalité m’a frappée, comme si ce rêve n’avait en fait été qu’un cauchemar.
C’est ce que tu as été pour moi – le plus beau des rêves et aussi le plus terrible des cauchemars.
J’ai souvent entendu des histoires sur des gens qui changent, des gens qui ont un fond profondément mauvais et qui sont capables de le dissimuler pour un certain temps, mais qui finit toujours par faire surface.
Tu m’as poussée à croire et à raconter ce genre d’histoire affreuse.
Tu disais m’aimer quand en fait, tu étais incapable d’éprouver un tel sentiment.
Tu m’as aimée d’un amour si toxique qu’il m’a presque tuée de l’intérieur.
J’étais aveugle mais maintenant j’y vois clair ; tu excellais dans l’art de manipuler des marionnettes, tirant chacune de leurs ficelles.
Tu savais trouver les mots justes. Tu savais exactement quoi dire et comment le dire, pour pénétrer mon esprit et me faire faire les choses à ta façon.
Tes aptitudes à la manipulation allaient bien au-delà de ma compréhension, puisque je n’avais jamais croisé quelqu’un comme toi avant.
Tu amalgamais le bon et le mauvais avec tant de talent et de naturel, que je n’avais aucune idée de ce qui se passait jusqu’à-ce que ce soit terminé.
Rien n’était jamais ta faute ; tu me rendais responsables de choses alors même que je savais n’y être pour rien.
Quand tu cédais à la colère et te mettais à me hurler dessus, c’était aussi ma faute. Je te forçais à être comme ça. J’étais responsable de chacune de tes crises de nerfs.
Tu criais, hurlais et me donnais l’impression d’être l’être le plus petit et le plus insignifiant sur cette planète.
L’instant d’après, tu t’excusais de ton comportement et tentais d’édulcorer ce qui venait de se passer.
Tu aurais dit n’importe quoi plutôt que d’admettre tes fautes. Tu n’as jamais été à l’aise avec les excuses.
Il m’était toujours plus facile de céder et de m’excuser. Jusqu’à-ce que je n’en puisse plus.
Jusqu’à-ce qu’un jour je décide que ça suffisait et que je devais m’échapper de cet enfer que je vivais avec toi.
Je t’aimais encore mais de n’avais d’autre choix que de tirer un trait sur notre relation et penser à moi.
En étant avec toi, j’avais totalement oublié comment faire. J’avais oublié comment m’aimer, me respecter et me choyer.
Je me reconstruis petit à petit, jour après jour et malgré le temps qu’il me faudra. Je veux être au mieux de moi-même.
Quand je serais prête, j’ai envie d’une relation normale et saine.
Je veux quelqu’un qui me couvre de baisers plutôt que de me forcer à me noyer dans mes propres larmes.
Tous mes sentiments t’appartenaient mais il était temps qu’ils redeviennent miens.
Il est temps d’être heureuse et je sais que si je veux y parvenir, tu ne peux pas avoir la moindre place dans ma vie.
Alors, merci de m’avoir montré de quel bois je suis faite. Merci de m’avoir montré que je suis bien plus forte que j’aurais pu le croire.
Parce que te quitter m’a demandé une force surhumaine que je ne pensais pas posséder.
Merci de m’avoir enseigné ce à quoi l’amour ne devrait jamais ressembler.
Merci de m’avoir permis de reconnaître les bons choix, lorsqu’ils ont enfin croisé mon chemin.
Merci et adieu. Tu ne fais plus partie de ma vie et tu n’as plus aucune place dans mon cœur.