Vous vous retrouvez souvent dans des situations inconfortables et désordonnées qui pourraient être totalement évitées si vous aviez dit NON ? Cela vous arrive de finir en rendez-vous avec quelqu’un alors que vous n’en aviez pas du tout envie ?
S’il n’est pas dit correctement, il peut souvent ruiner des amitiés, des relations et bien d’autres choses encore. Mais accepter de faire quelque chose qui ne vous semble pas juste ou qui vous met mal à l’aise n’est pas toujours la bonne solution.
Mais, que faire dans ces situations ? Comment dire non sans vexer quelqu’un et sans se sentir coupable ?
Oser dire non, d’un côté, c’est délicat, mais sur le long terme, ça peut vous éviter une tonne d’anxiété. Ce n’est pas la fin du monde si vous refusez gentiment une proposition et vous allez bientôt voir pourquoi.
Alors, pour en savoir plus sur l’importance et les bonnes raisons de savoir dire non pour une meilleure expérience de vie, lisez nos conseils ci-dessous et découvrez pourquoi le non est essentiel à notre bonheur et à notre bien-être.
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Comment dire non sans vexer ou se sentir coupable ?
Vous devez vous assurer que vous dites non depuis votre état d’ego d’adulte. Dites non ici et maintenant en tant qu’égal de la personne à qui vous dites non.
Ne vous laissez pas glisser dans la peau de l’enfant qui manque de confiance en soi et qui cherche à obtenir l’approbation du parent qui le contrôle, ou le superhéros du parent qui l’étouffe et le nourrit. Ce n’est pas à vous de sauver le monde.
La création de nouvelles voies neuronales dans la neuroplasticité se produit avec la répétition des pensées, des émotions et des comportements au fil du temps. De petits changements fréquemment répétés entraînent des modifications dans notre cerveau.
Nous devenons ce que nous pensons et faisons. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais si vous voulez changer, vous devez intégrer de nouveaux comportements et processus de pensée dans votre vie.
Mais précisément, quels types de comportements préférés, pouvez-vous répéter sur le long terme pour vous permettre de changer ? Essayez ces 4 stratégies pour dire non gentiment.
1. Planifiez à l’avance
Au début, ce sera difficile, ce n’est jamais vraiment simple de dire non pour la première fois.
Il se peut que vous trouviez plus facile de dire non par texto ou par e-mail pendant que vous vous habituez à ce nouveau comportement. Ce n’est pas grave et c’est un pas dans la bonne direction.
Il est tout à fait acceptable de ne pas donner de réponse tout de suite et de dire que vous devez vérifier votre agenda. Puis, après un temps de réflexion, refusez poliment la demande de votre interlocuteur.
Pour ce type d’interactions, vous pouvez utiliser des déclarations préparées à l’avance avec lesquelles vous êtes à l’aise et que vous pouvez adapter aux différentes circonstances.
Exemple : « Salut Jessica, merci pour l’invitation à la fête. J’ai vérifié mon agenda, et malheureusement, je ne peux pas venir. Passez un excellent moment ! »
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2. Faites simple / évitez les excuses pour ne pas sortir
La tentation, lorsqu’on dit non, est de justifier son raisonnement. Nous pensons que c’est poli et apaisant sur le plan émotionnel et que cela atténue la douleur du rejet.
Cependant, le fait de donner une raison à votre non change fondamentalement sa dynamique. Un non avec une raison est interprété par la personne qui le reçoit de cette manière :
« Même si j’ai envie d’accepter, je ne peux pas maintenant, à cause de quelque chose qui est hors de mon contrôle. Alors, donnez-moi la possibilité de dire oui. »
Dans ce cas, une personne déterminée poussera l’affaire jusqu’à ce qu’elle obtienne ce qu’elle veut. La façon la plus simple de gérer cette situation, c’est donc, de ne pas laisser à l’autre personne la possibilité de revenir sur sa décision. Voici comment vous y prendre.
Monique : « On va prendre un café vendredi ? »
Vous : « Désolé(e), je ne peux pas. »
Monique : « Oh, OK. »
Si cela vous semble trop brutal et que vous ne pouvez tout simplement pas le faire sans justification, trouvez une raison générale importante qui met fin à la situation.
N’inventez pas une longue excuse pour ne pas sortir qui pourrait vous faire trébucher plus tard. Soyez calme et poli(e), mais restez simple.
N’hésitez pas à être un disque rayé qui se répète plusieurs fois.
Monique : « On va prendre un café vendredi ? »
Vous : « Désolé(e), je ne peux pas. Je me concentre sur le temps passé avec ma famille en ce moment. »
Monique : « Oh, d’accord. Fais-moi signe quand tu auras le temps. »
Vous : « Ok, merci. »
C’est à vous de choisir de faire un suivi si/quand vous le souhaitez.
3. Proposez une solution alternative – SI vous le souhaitez
Si vous vous trouvez dans une situation où vous ne pouvez vraiment pas dire oui alors que vous aimeriez le pouvoir, dites non en proposant une alternative.
Vous pouvez choisir d’utiliser cette méthode avec les personnes dont vous êtes le plus proche, ou celles qui sont importantes dans votre réseau social :
Votre collègue : « Peux-tu me donner un coup de main avec ce rapport ? Je suis vraiment à la bourre ! »
Vous : « Je suis désolé(e), j’ai moi-même beaucoup de choses à faire, mais je peux prendre tes appels et tes messages pendant que tu te concentres sur ce rapport. »
N’oubliez pas que les solutions alternatives doivent être gérables, sinon il n’y a plus d’intérêt.
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4. Posez-vous la question du « maintenant »
Voici une excellente question à vous poser :
« Si je devais faire ceci aujourd’hui, est-ce que je l’accepterais ? »
Si la réponse est non, ceci devrait être votre décision. Le jour viendra toujours où le oui que vous avez promis viendra en tête de votre liste de choses à faire. Si vous ne voulez pas qu’il y figure, n’acceptez pas en premier lieu.
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10 façons de dire non sans être impoli
Pour vous aider à rester ferme sur votre décision, voici 10 manières efficaces de dire non gentiment.
1. Je suis honoré(e), mais je ne peux pas…
2. J’aimerais pouvoir être à deux endroits en même temps…
3. Malheureusement, ce n’est pas le bon moment.
4. Désolé(e), je suis pris(e) par quelque chose d’autre en ce moment.
5. Mince, je ne pourrais pas le caser dans mon emploi du temps !
6. Malheureusement, j’ai quelque chose d’autre de prévu.
7. Non, merci, même si ç’a l’air charmant, peut-être la prochaine fois…
8. Je n’ai pas de place pour quoi que ce soit de plus pour l’instant.
9. Merci beaucoup de penser à moi, mais je ne peux pas !
10. J’ai un autre engagement.
Pourquoi le non est essentiel à notre bonheur ?
Lorsque vous pouvez dire non sans crainte ni culpabilité, vous êtes libre.
Dire oui est une bonne chose sur le moment. Cela évite les tensions sociales. En apparence, cela permet de gagner du temps, car il s’agit d’une solution rapide. Nous n’avons pas à nous débattre intérieurement avec une décision désagréable et la manière de l’appliquer.
Mais vous devez ensuite tenir votre promesse. Dire oui tout le temps et à toutes les demandes provient d’un manque d’estime de soi.
Le philosophe utilitariste John Stuart Mill a parlé de la valeur de l’individualité et du fait que nous devrions décider nous-mêmes de ce qui a de la valeur dans notre vie et vivre en conséquence.
En vieillissant et en apprenant à mieux nous connaître, nous pouvons continuer à façonner nos décisions.
Dire oui est un engagement de temps. Cela vous éloigne des choses que vous voulez faire, des plaisirs qui donnent un sens à votre vie. C’est la raison pour laquelle les personnes qui ont toujours été satisfaites se sentent insatisfaites.
De ce point de vue, accepter toutes les demandes n’est pas pratique. Vous remplissez votre agenda de tâches insignifiantes qui n’ajoutent aucune valeur à votre vie. Certaines d’entre elles peuvent même être urgentes (mais pas importantes), ce qui ajoute au sentiment d’accablement.
Votre impact et votre productivité seront faibles. Même si vous ne l’admettez pas ouvertement, vous risquez de ressentir de la colère, du ressentiment et de l’anxiété.
Le « surengagement » risque également de nuire à votre réputation. Si vous laissez tomber les gens ou si vous êtes connu comme quelqu’un qui fait des promesses creuses, les gens cesseront de vous faire confiance.
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Pourquoi avons-nous tant de mal à dire non ?
Parce que nous voulons être gentils et que nous voulons que les gens nous aiment. Le non va à l’encontre de cette notion. Lorsque nous disons non, nous craignons les répercussions. L’être humain a besoin de stimuli sociaux et émotionnels.
L’attention, la reconnaissance et l’intimité sont essentielles à notre survie émotionnelle et physique. Les psychanalystes, dans ses travaux pionniers sur les nourrissons abandonnés et, par conséquent, sur le développement de l’enfant, ont établi un lien clair entre la privation émotionnelle et l’augmentation du taux de mortalité.
Soudain, le non, à un niveau élémentaire, fait partie de la lutte de l’homme pour sa survie. Le non peut être perçu comme un rejet, la chose même que les humains sont programmés pour éviter.
La peur de rater quelque chose est une autre raison pour laquelle les gens ont du mal à dire non. En tant qu’êtres sociaux, nous basons inconsciemment nos croyances sur les valeurs actuelles de la société et malheureusement, des réseaux sociaux.
La culture moderne est consumériste et axée sur le statut. Elle est centrée sur les notions de pouvoir et de richesse. L’image et la popularité sont très prisées. Le succès se mesure en termes de biens matériels, d’apparence et de perception par les autres.
Par conséquent, l’instinct humain de faire partie du groupe est plus fort que jamais.
« Le besoin d’appartenir à un groupe est si puissant que nous sommes souvent prêts à compromettre notre vie et notre mode de vie pour continuer à faire partie du groupe. »
Pour dire non et tirer notre révérence, nous nous séparons délibérément de la foule. Nous tournons le dos à la récompense émotionnelle.
Bien que ces moteurs soient les vestiges de nos ancêtres, notre cerveau continue de les traiter de la même manière. En plus de cette couche psychologique profonde de complexité, les rouages de l’interaction sociale actuelle viennent compliquer encore les choses.
Les normes, les manières et les pratiques sociales de la société moderne font que le non est souvent perçu comme une impolitesse. On nous apprend à nous conformer, à chercher à être accepté et à rester dans le groupe en suivant les règles et les comportements acceptés par la société.
Pourquoi devons-nous apprendre à dire non gentiment et être à l’aise avec cela ?
Le célèbre psychiatre Eric Berne, dans sa théorie de l’analyse transactionnelle, explique le comportement humain comme un ensemble de trois états du moi : Parent, Adulte et Enfant.
– L’état du moi du parent : comportements, pensées et sentiments que nous copions de nos parents et des figures d’autorité.
– L’état du moi de l’adulte : les comportements, les pensées et les sentiments qui concernent le « ici et maintenant », les réponses directes à notre situation actuelle.
– L’état d’ego de l’enfant : comportements, pensées et sentiments que nous reproduisons depuis notre enfance.
Ces trois états se résument à la personnalité entière d’une personne. Nous nous déplaçons continuellement entre les différents états du moi.
La nature de l’interaction sociale s’explique par les états du moi occupés par les différentes parties et la façon dont elles interagissent dans une situation donnée. Ces interactions sont connues sous le nom de transactions.
Le modèle de Berne explique clairement pourquoi de nombreuses personnes ont du mal à dire non, mais qu’il est possible de changer cela. Il soutient que nous pouvons tous penser par nous-mêmes et prendre des décisions de manière indépendante.
Notre état d’ego adulte est ainsi nécessaire à notre survie ; « Il traite les données et calcule les possibilités qui sont essentielles pour traiter avec le monde extérieur. ».
Par conséquent, en traitant de manière pratique et non émotionnelle les questions du présent, nous sommes parfaitement capables de dire non lorsque nous occupons l’état du moi Adulte.
En revanche, ceux qui ont du mal à dire non se retrouveront dans un autre état du moi et voici quelques exemples les plus courants :
– Les personnes qui font plaisir passent trop de temps dans l’état du moi Enfant, reproduisant des comportements passés en essayant de plaire à leurs parents critiques.
– Les sauveteurs, ceux qui croient qu’ils doivent aider tout le monde, se retrouvent coincés dans le rôle d’un état du moi Parent, étouffant et surprotecteur.
Les experts indiquent clairement qu’en dépit de notre passé et de toute influence extérieure, nous sommes tous capables de prendre des décisions pour nous-mêmes et que chacun est rachetable.
En comprenant les raisons de notre comportement, de nos pensées et de nos sentiments, nous pouvons changer.
Pour ceux qui ont passé leur vie à faire plaisir aux gens ou à être des sauveteurs surprotecteurs incapables de dire non, il est possible d’utiliser la neuroplasticité de notre cerveau pour redéfinir et remodeler notre façon de penser et de nous comporter.
Les humains modernes sont plus développés que bon nombre des facteurs pré-évolutionnaires qui influencent nos pensées et nos comportements.
En outre, bien que les gens voudraient qu’ils soient populaires et obtiennent l’approbation des autres, les humains sont suffisamment sophistiqués pour reconnaître que nous ne devrions pas nous préoccuper en permanence de ce que pensent les autres.
C’est le va-et-vient constant entre ces différents processus de pensée qui rend si difficile le fait de dire non. La dualité consistant à lutter contre nos moteurs pré-évolutifs tout en reconnaissant que nous sommes responsables de notre propre bonheur est épuisante.
Reconnaître cela fait partie de la solution, tout comme comprendre en profondeur ce que dire non peut apporter à votre vie.
En résumé
Comment dire non sans vexer son interlocuteur ? Pourquoi devons-nous savoir dire non gentiment ?
Peut-être que la célèbre citation du philosophe grec antique Épicure peut vous aider à comprendre : « La richesse ne consiste pas à avoir de grands biens, mais à avoir très peu de désirs. »
Alors, svp, ne perdez pas votre temps en disant oui à tout, juste parce que vous avez peur de manquer quelque chose. Au contraire, portez votre attention sur ce que vous avez déjà et trouvez un sens aux choses simples.
Dites OUI à ce que vous avez déjà !