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Est-ce que je l’aime ? Quand ” je t’aime ” devient vide de sens

Est-ce que je l’aime ? Quand ” je t’aime ” devient vide de sens

Dans le cas d’une relation amoureuse, se poser la question ” Est-ce que je l’aime encore ? “, est le signe très probable qu’il y a quelque chose qui cloche.

Et ce ne sont malheureusement pas des soit-disant tests amour sur internet ou dans les magazines qui vous donneront une réponse d’avance.

Il faudrait commencer par dérouler le tapis des bonnes questions à se poser pour relativiser sa situation et positionner ses sentiments et ses émotions ainsi que ses relations amoureuses par rapport à soi et à sa propre situation de vie.

Dans la vie de couple et dans d’autres formes de relations et de logistiques des relations, les “je t’aime ” peuvent fuser à dans les sens et à tout va, et sur le moyen et le long terme, on peut demander s’ils signifient encore quelque chose et s’ils collent véritablement avec des sentiments amoureux effectifs.

En général, dans les relations, se demander ” est-ce que je l’aime ? ” c’est en fait se questionner sur l’existence des sentiments et des émotions que l’on ressent pour l’autre ou les autres.

Voir aussi : Comment Quitter Sa Copine Quand On L’aime : 13 Étapes Clés

Se demander ” est-ce que je l’aime (encore) ? “, c’est se demander si les sentiments amoureux sont toujours d’actualité.

Est-ce la bonne personne pour moi?

jeune homme et femme se regardant

Ainsi, la question ” est-ce que je l’aime ? ” peut être reformulée par ” est-ce que je l’aime encore ? “.

Autrement dit, il y avait dans un premier temps, un état initial – qui débute souvent par un coup de foudre – durant lequel on était sûr et certain d’aimer l’autre ou les autres.

Le sentiment d’amour était bel et bien présent. Pas de doute là-dessus.

C’était quelque chose qui était de l’ordre du grand amour.

Entre temps, la relation amoureuse peut naturellement évoluer, avancer, régresser, stagner, prendre de nouvelles formes qui sont parfois très inattendues et surprenantes.

On peut être pris de court par les changements qui s’opèrent.

Chaque partenaire de la relation amoureuse peut lui aussi et elle aussi changer, se métamorphoser, se découvrir de nouveaux côtés qui étaient auparavant cachés ou étouffés, et ainsi trouver une nouvelle harmonie avec soi.

Il y a donc un interaction entre l’évolution collective de la relation amoureuse et l’évolution personnelle de chaque partenaire.

Quand la question ” est-ce que je l’aime ? ” vient à l’esprit, c’est exactement le bon moment de s’arrêter et de prendre le temps de décortiquer le bien-être collectif des relations amoureuses, de même que le bien-être individuel et personnel de chaque partenaire.

C’est éventuellement l’opportunité de repenser son propre bien-être et celui des autres impliqués dans la relation, et ce, dans certains cas de figure, pour la première fois.

Bref, le simple fait de mettre la question ” est-ce que je l’aime encore ? ” sur la table nourrit plusieurs bonnes questions à examiner et la plus essentielle en est : ” est-ce vraiment la bonne personne pour moi ? ”

Ai-je envie de passer toute ma vie avec cette personne ?

couple assis à une table devant l'autre

La question de la véritable bonne personne pour soi est très complexe.

Les sentiments amoureux pour une personne ne sont pas contrôlables.

Les facteurs en jeu sont très souvent difficilement retraçables et pointages du doigt.

Les sentiments amoureux sont spontanés et incontrôlables. Ils viennent par eux-mêmes.

Avoir le coup de foudre pour une personne, tomber amoureux ou amoureuse, être amoureux ou amoureuse d’elle ou de lui, aimer ; tout cela n’est pas un choix.

C’est une attraction.

L’amour est presque surnaturel, plus fort que tout.

C’est la force de l’amour qui nous amène à aimer tels ou telles personnes plutôt que d’autres.

En ce sens, l’amour ne contient pas d’alternatives en soi.

Surtout dans le cas des relations amoureuses, on n’aime ou on n’aime pas.

Il y a une certaine binarité mais qui n’est cependant pas une fatalité.

Il n’y a dans tous les cas pas à culpabiliser si, malgré les petites attentions de l’autre ou des autres et malgré les preuves d’amour qui peuvent être reçues de la part des autres, on n’est pas amoureux ou amoureuse de cette personne ou de ces personnes.

Car aimer, ce n’est pas rien. Aimer est en soi et par soi un engagement total qui donne à la vie l’espoir et le souffle nécessaire.

Alors pourquoi perdre son temps et son énergie à s’accrocher à ce qui ne rend pas heureux et heureuse ?

C’est la raison pour laquelle il est important de se demander si l’on désire réellement passer toute sa vie avec la personne ou les personnes en question.

Bien évidemment, il n’existe pas de modèle de pratique de l’amour unique et il est tout à fait légitime de ne tout simplement pas passer sa vie avec la ou les mêmes personnes.

Cependant, la construction des relations amoureuses saines ne peut se faire sans la sincérité, l’honnêteté et l’harmonie avec soi-même.

Il est évident que l’on doit vivre avec soi-même 24h/24h, 7 jours/7jours et pour que cela soit supportable – en tout cas la plupart du temps et dans une certaine mesure -, il est plus qu’essentiel d’être en harmonie avec soi-même.

Les relations avec les autres – et donc les relations amoureuses incluses – impliquent, en outre de se prendre en compte soi-même, de prendre en compte d’autres personnes potentiellement engagées à des degrés différents.

On n’est plus en face-à-face uniquement avec soi-même mais la relation se complexifie avec la présence des tierces éléments.

Il est devient alors question de gérer un bien-être collectif, et ce dès la première rencontre ou le premier rendez-vous.

Il arrive bien souvent que l’on se laisse porter par des sentiments amoureux vifs et chargés de passion, et que la question de la logistique amoureuse ne se pose pas dès le début voire pas du tout.

Mais cette question cruciale de la gestion de la dynamique amoureuse se posera tôt ou tard.

De quelle manière est-ce que je l’aime et veux l’aimer ?

femme et homme s'embrassent

En effet, si on n’a jamais pensé la façon dont chacun et chacune aimeraient que la relation amoureuse s’organise, il est fort probable que les problématiques s’accumulent et que le dénouement soit douloureux car les partenaires se sentent en fait dépassés par les évènements et impuissants.

La problématique réside en fait dans l’accumulation inconsciente de la non prise en compte des limites de chaque partenaire.

L’idéal est bien sûr de penser la gestion de son amour pour l’autre ou pour les autres dès le début des relations amoureuses, d’en discuter et de trouver un équilibre pour maintenir l’harmonie de chacun et chacune.

Il n’est cependant jamais trop tard pour changer son point de vue et (ré)organiser la manière dont on veut aimer et dont on veut être aimé ou aimée.

L’amour, ce n’est pas simplement un ensemble de sentiments et d’émotions, c’est aussi un système logistique complexe, fragile et authentique à chaque relation.

L’amour est donc infiniment multiforme.

Tous les éléments doivent trouver leur place, en harmonie les uns avec les autres, sinon ils seront déstabilisés, ce qui peut affecter les sentiments, les émotions et bien entendu le système relationnel lui-même.

Voici un exemple concret qui pourra donner une illustration de la manière dont l’écologie systémique de l’amour peut être réfléchie.

Si, par exemple, au sein d’un couple amoureux, les centres d’intérêt de l’un sont à l’opposé des centres d’intérêt de l’autre, il sera sans doute nécessaire d’organiser la vie de couple de sorte à ce que cela ne soit un problème pour aucun des partenaires.

Pourquoi ne pas se trouver des centres d’intérêt en commun ?

Ou alors de faire en sorte d’inclure l’autre dans ses propres centres d’intérêt et inversement ?

L’idée est de créer un safe space malgré les différences et les défis rencontrés dans la relation.

La construction d’un safe space favorise la santé des relations et la gestion équilibrée de celles-ci.

Sans oublier que la condition de la construction d’une relation saine est tout d’abord la construction d’une relation saine avec soi-même.

Car une relation malsaine avec soi-même peut conduire à des relations de dépendance affective avec les autres.

Amour vs. dépendance affective

une femme étreignant un homme

Un exemple de relation qui peut dans une certaine mesure être qualifiée de malsaine est la relation de dépendance affective.

Les relations de dépendance affective n’ont rien à voir avec les relations d’amour.

Mais malheureusement, ces deux types de relation peuvent être facilement confondues et l’amour peut être pris pour de l’amour alors qu’il ne l’est pas.

Aimer n’inclut pas de dépendance affective. Aimer devrait être une pratique de la liberté.

La dépendance affective révèle plusieurs choses : un manque de confiance en soi et peut-être même en l’autre ou les autres et une déconnexion avec l’estime de soi.

Tout cela crée l’illusion de dépendre affectivement d’une ou de plusieurs personnes.

Les raisons de la dépendance affective sont nombreuses.

Une d’entre elles peut-être un traumatisme affectif vécu dans l’enfance.

Il est parfois très difficile de prendre conscience qu’il s’agit en fait purement d’une illusion.

Cependant, le sentiment de dépendance affective est dangereux et destructeur.

C’est pourquoi il requiert une aide psychologique spécialisée.

Dans tous les types de relations fortes, il est tout à fait normal de se manquer lorsque l’on n’est pas en présence physique de l’un et de l’autre mais le sentiment de manque ne devrait pas être maladif au point de ne pas pouvoir vivre loin l’un de l’autre.

L’amour qu’il y a dans la relation devrait suffire à rassurer les amoureux et les amoureuses malgré la distance.

En tout cas, dans la situation d’une relation amoureuse pensée, harmonieuse et équilibrée.

Toutefois, si le doute persiste malgré la tentative d’une mise en place d’une dynamique amoureuse équilibrée, et que la question ” est-ce que je l’aime (encore) ? ” (re)fait surface, c’est que la relation amoureuse a probablement intérêt à toucher à sa fin.

Et ce n’est pas un drame. La fin des relations amoureuses n’est pas synonyme de fin des relation tout court.

Le tout peut se faire en douceur et prendre de nouvelles formes et directions.

Happy landing

belle femme blonde triste

Vous vous rendez compte, en prenant de la distance avec votre amoureux ou amoureuse en ces temps de coronavirus, que finalement vous seriez mieux hors de votre relation amoureuse ou bien que vous souhaiteriez vivre quelque chose de différent ?

Pas de panique, c’est normal !

Dans certains cas, c’est plus fort que soi, l’amour peut tout simplement s’effriter petit à petit, devenir poussière et s’envoler.

C’est la dispersion amoureuse.

Tout comme le sentiment d’amour, la disparition du sentiment d’amour est aussi incontrôlable.

Il n’est pas possible de performer l’amour.

Parfois, cela s’explique par le fait que l’on se rend compte de quelque chose dont on ne se rendait pas directement compte auparavant et qui devient maintenant vraiment insupportable.

Parfois, la raison vient du fait qu’un déclic se produit et un changement en soi s’opère pour participer à (ré)harmonisation du soi par rapport à l’autre.

Le plus important, quel que soit le cas et le processus, est de s’écouter, d’écouter son coeur, son instinct, ses sensations, ses pressentiments et d’être le plus possible en accord avec soi-même.

Il est alors temps d’opérer un happy landing pour une sortie en douceur.

Pour certains et certaines, le happy landing veut dire la fin de la relation, pour d’autres une mutation de la relation.

Pour un happy landing réussi, le safe space est primordial.

Quelle que soit l’issue de sortie, elle devrait prendre la forme la plus douce pour chacun et chacune.

Être en accord avec soi-même est un départ sain pour arriver à un accord avec la ou les personnes impliquées dans la relation.

Il n’y a pas à avoir peur des fins parce que les fins ne sont des fins que par leur apparence et leur appellation.

Les fins sont en fait des mutations, des évolutions, des changements, en somme, des progressions.

La force de l’amour

homme tenant les mains de la femme

Si on se pose la question ” est-ce que je l’aime (vraiment) (encore) ? “, c’est qu’il y a un doute, une hésitation.

On ne sait pas exactement où on en est. Et ce doute vaut le coup d’être partagé et étudié.

Oser remettre en question sa relation amoureuse est par ailleurs un exercice plein d’honnêteté, de sincérité, de respect, de confiance en soi et en les autres ainsi que d’estime de soi et des autres.

Se donner la liberté de se poser les bonnes questions dans le but de choisir des formes de pratique de l’amour qui soient les plus en accord avec soi-même est la plus belle des actions qui puisse être faite pour soi et pour les autres.

C’est une manière de cultiver l’amour dans son sens le plus large.

L’amour est une force dialogique qui se comporte comme un antivirus ou un pare-feu qui sélectionne les préférences cookies.

Plus on pratique l’amour et plus on apprend à distinguer la forme d’amour qui convient le plus à soi.

Plus on pratique l’amour et plus on est protégé de la haine.

Conclusion

couple ayant une conversation sérieuse

L’interrogation ” est-ce que je l’aime ” ne se manifeste pas par hasard.

Elle implique qu’il faille la prendre au sérieux et de débuter un processus de compréhension de soi et de l’autre.

Des questions comme entre autres : ” est-ce la bonne personne ? “, ” est-ce que je pourrais ou voudrais vraiment passer toute ma vie avec cette personne ? “, ” à quel point il est possible de réaliser des projets ensemble ? ” permettent de s’orienter vers la façon dont veut aimer et dont on veut être aimé ou aimée.

L’objectif de ce processus de réflexion sur les relations amoureuses est aussi de distinguer entre l’amour sain et l’amour malsain qui prend parfois la forme d’une dépendance affective.

La (re)connexion avec soi et avec l’autre est un moyen de résoudre les difficultés de la relation amoureuse par un happy landing.

Le respect de soi et des autres passe par le respect de sa propre liberté de vivre les formes amoureuses les plus harmonieuses possibles.

Est-ce que je l’aime ? Quand ” je t’aime ” devient vide de sens

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